Consommation : la "lunch box", nouvelle tendance pour la pause déjeuner
Une nouvelle tendance pour la pause déjeuner des Français. Le sandwich a du souci à se faire, car beaucoup d'entre nous ont envie de manger plus équilibré. C'est un peu le retour de la gamelle, mais en plus sophistiqué. Des boîtes repas qu'on apporte au bureau et que l'on cuisine soi-même. Entrée, plat, dessert, on peut se composer un menu à l'envi et se faire plaisir pour pas cher.
Michaël Laurent puise ses idées de recettes dans ses racines réunionnaises. Au menu ce soir, rougail, une sorte de ragout à la tomate.
Ça n'a pas l'air très appétissant mais en fait, c'est super bon.
Avant de garnir son assiette, c'est sa boîte repas qu'il remplit.
Je cuisine des grosses portions, ça sert pour le soir et le lendemain.
Un rituel gastronomique quotidien. Tous les midis, ce menuisier de 24 ans déjeune dans son entreprise.
C'est économique, ça me permet de ne pas acheter a manger. Ça me permet aussi de varier. J'aime cuisiner et c'est équilibré.
Beaucoup dé salariés dé cette société apportent leur déjeuner. Une pratique en hausse, loin d'être une nouveauté.
700.000 Parisiens déjeunent encore à la gamelle.
Mais la gamelle a bien changé. Colorée, élégante. Le contenant devient aussi important que le contenu. Ces boîtes s'achètent en majorité sur Internet. Sur certains sites, on peut même les personnaliser. Dans cet entrepôt près de Reims, on traite 40 commandes par jour. Sur les étagères, des milliers de boîtes entassées. Une diversité de formes et de couleurs indispensable. Selon la patronne, le goût des Français pour la boîte repas n'a plus de limite.
On a des clients qui achètent différentes couleurs pour aller avec les vêtements du jour.
Des boîtes qui coûtent entre 10 et 30 euros. Pour l'entreprise, c'est un succès, les ventes ont été multipliées par 4 en seulement 3 ans. Toutes ces boîtes sont fabriquées au Japon : les bentô. Déjeuner au bureau là-bas est une coutume que nous fait découvrir Chihiro Masui. Elle est Japonaise et écrit des livers de recette. Son conseil pour une boîte repas réussie : une bonne cuisson.
On ne sait pas à quelle température ça va être transporté, on ne sait pas non plus quand ça va être mangé. Tout doit être bien cuit.
Un par un, les aliments sont assemblés pour composer le bentô. Une technique subtile mais qui pour elle n'a rien d'exceptionnel.
Le bentô n'est pas un art, on le fait tous les jours. C'est comme si vous disiez que le jambon-beurre est un art subtil.
Pour les gastronomes paresseux, il existe des restaurants où on peut acheter son bentô tout préparé.
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