Consommation : la filière du poulet

François Lenglet : Vous avez raison, la bulle spéculative déforme et embellit les perspectives, mais il y a aussi une réalité qui survit aux illusions: le rail et l'électricité ont changé notre quotidien tout comme Internet. Mais généralement c'est bien plus long qu'au départ, et beaucoup moins rentable qu'on ne le pense. A deux jours du coup d'envoi du Salon de l'agriculture, à Paris, notre enquête sur les dessous de la filière du poulet. Il s'en consomme des tonnes chaque année. Il est de plus en plus souvent labellisé, gage, dit-on, de qualité. Qu'en est-il vraiment ? Peut-on se fier au label Rouge.

Il vient de détrôner le boeuf. Le poulet est le première viande consommée après le porc. On en mange deux fois plus qu'il y a 40 ans. Certains portent un Label rouge, qui coûte deux fois plus cher. Ces poulets sont-ils mieux contrôlés que les autres ? Que signifie ce label.

La qualité est meilleure, la viande est plus ferme.

Cela ne veut rien dire.

Entier ou découpé, 1 poulet sur 4 vendu dans ce rayon d'hypermarché est Label rouge. Marcel Girault a élevé ce poulet labellisé.

Voici Marcel Girault. Impossible de laisser les poulets dehors la nuit à cause des prédateurs: chaque matin, il les libère.

Vers 9H, j'arrive pour ouvrir les portes. Ils sont pressés de sortir.

Pour être Label rouge, les volailles doivent être en liberté sur un terrain assez grand, composé d'herbe et d'ombre.

Il faut qu'elles puissent gambader. Elles pâturent de l'herbe, quelquefois elles trouvent des vers de terre.

Il prend le temps de les faire grossir. Plus de 81 jours pour avoir un Label rouge, ici, c'est 90. Deux fois plus longtemps que les poulets standard. Les lots doivent aussi être examinés par un contrôleur indépendant, qui vient à l'improviste vérifier si les règles sont respectées. Ici, on n'utilise pas d'antibiotique pour prévenir les maladies. On réserve ces médicaments aux fortes mortalités.

Ça arrive rarement. C'est de la bonne qualité d'élevage. On fait du préventif avec des plantes, du vinaigre.

Chez les Girault, les poulets ne sont jamais malades. Pour elle, c'est très simple.

C'est comme nous, quand on est confiné, on attrape des maladies. Quand on est dehors, on est en bonne santé.

La bonne santé passe aussi par une bonne nourriture, un mélange de céréales fabriqué ici dans cette usine d'alimentation. A chaque camion qui entre, un échantillon est prélevé pour un analyse. Aujourd'hui c'est du blé, la qualité est bonne. Broyé, le blé sera mixé pour les poulets. C'est là qu'intervient un deuxième contrôle. Cette vétérinaire du Label Rouge vérifie leur bonne alimentation.

Ces poulets mangent du blé, du maïs, ça représente 75 % pour le Label Rouge. Des protéines, du sel et des vitamines.

Dernière vérification, le contrôle sanitaire à l'abattoir. A ce stade, labellisés sont traités comme les poulets standards. La plupart sont contrôlés parles techniciens de l'usine. Chaque jour arrivent entre 30.000 et 60.000 polets Label Rouge. Impossible de mettre un inspecteur derrière chacun d'entre-eux.

On n'est pas présent sur tous les lots, on est présent à un moment donné sur la plupart des lots. On se concentre sur les lots à problème, c'est suffisant.

A condition de faire confiance au professionnalisme de la filiere. Tout au long de la chaîne avant d'arriver sur la table, un poulet Label Rouge subit 3 fois plus de contrôles qu'un autre poulet.

Une femme de 61 ans a été retrouvée morte dans la salle d'attente des urgences de l'hôpital Cochin, à Paris. Ellé serait décédée sans que personne s'en apérçoivé.

6H assise aux urgences de l'hôpital Cochin. Une femme de 61 ans a été retrouvée morte samedi à 23H par l'équipe de nuit. Les pompiers l'avaient amenée l'apres-midi pour une plaie au pied. Un 1er examen, par une infirmière, ne montrait pas de gravité.

Elle a été admise et laissée sur un fauteuil au sein des urgences.

Quelle est la cause du décès ? Une enquête interne a été lancée. Les résultats sont attendus la semaine prochaine.