Conférence de François Hollande : qu'en retenir ?
24 heures après sa deuxième grande conférence de presse, que faut-il retenir du message du président de la République ? D'abord le vocabulaire. François Hollande, malmené dans les sondages, a voulu reprendre l'offensive, l'un des mots clés de son discours.
En politique, beaucoup de choses passent par les gestes. L'essentiel passe par les mots. Hier, F.Hollande les a choisis avec une idée en tête, installer une fois pour toute l'image du chef. Pour Denis Pingaud, conseiller en communication, l'emploi du "moi" et du "je" ne doit rien au hasard.
C'est un président qui se "sarkozyse" un peu.
Ma responsabilité, mon devoir. L'initiative que je prends, je me suis engage personnellement.
Le Président est oblige d'être sur le devant de la scène, à être maître du jeu. "Jeu" mais aussi "je" au sens personnel.
Derrière le "je", il y a souvent eu le même verbe.
Je ne cesse de décider, j'ai décidé. Décider oui, à tout moment.
On appelle cela le nuage de mots. Plus le mot apparaît en gros, plus il a été employé hier par François Hollande. Le mot "je" a autant de place que le mot nous. Mais des mots chargés de sens, il y en a d'autres.
Je dis bien l'offensive. offensif.
Pour prendre une métaphore footballistique, jouait devant ses buts, en dégageant le ballon il veut reprendre la maîtrise du jeu. je suis pour le mouvement. L'unique chose stable, c'est le mouvement partout et toujours.
Décider, mouvement, offensive, les ministres ont aimé les mots du président. Convaincre les Français qui doutent avec des mots, c'est une autre affaire.
Le chef de l'Etat qui a exclu pour le moment un remaniement a fixé une feuille de route sur la réforme des retraites.
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