Concours d'improvisation : un succès même pour les timides !
Si vous êtes timide ou que vos enfants le sont, ce qui suit vous concerne. Il s'agit du succès des concours d'improvisation. On les imagine souvent réservés aux extravertis. C'est une idée reçue, cet exercice est aussi bénéfique pour les autres. "Je suis timide mais j'improvise".
Quand elle entre en scène, Sophie a le sourire. Pourtant elle n'a rien préparé: c'est une improvisation. Devant leurs parents, ces collégiens enchaînent les sketches avec succès. Ce loisir est-il réservé aux enfants extravertis ? Sophie prouve qu'il n'en est rien. Il y a 3 ans, elle s'est inscrite à un cours d'improvisation alors qu'elle est très timide. Sa copine peut en témoigner.
Elel restait souvent à lire seule.
J'avais peur d'aller vers les autres.
Sa timidité l'empêchait même d'envoyer des SMS, jusqu'au 16 mars.
En impro, on fait ce qu'on veut, on se libère beaucoup plus. Et ça aide à le faire en vrai.
Trois minutes d'impro.
Tous les mercredis soirs, Sophie peut se lâcher. A peine 30 secondes pour se créer un personnage. Ici, une femme qui passe l'aspirateur. Mais le prof rajoute une difficulté, improviser sans paroles.
Quand vous ne parlez pas, on sera plus attentifs à ce que vous faites. Donc on va vachement plus voir vos émotions.
Ça paraît simple, mais pour ces ados pas tous très à l'aise, il faut se faire comprendre avec le corps et l'expression.
Ce qui m'a manqué, c'est des réactions, des vraies! De la colère, du dégoût. Je pense que ça les arme pas mal. Ils se disent qu'ils peuvent s'adapter à la situation.
L'impro leur apprend aussi à s'abriter derrière un personnage pour mieux se révéler.
Je me sens mieux, j'arrive mieux à parler à mes professeurs, à me faire des amies. Ça m'a bien aidée.
En classe, je Ievais pas la main, la je lève la main.
Parfois l'impro transforme les personnalités. A 26 ans, cet humoriste fait partie de la génération révélée par Djamél Débbouzé. Difficile de croire qu'il a été un collégien timide.
Jusqu'à 15 ans, il avait une peur panique des autres. Le théâtre et l'impro ont servi de déclic.
Ça a tout changé, je ne pouvais pas parler en face à une personne. Je baissais les yeux.
Sophie et les autres ont maintenant envie d'une vraie scène de théâtre.
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