Combattants djihadistes : qui sont-ils ?

Julian Bugier : Merci Anne-Charlotte.

Qui sont ces fous d'Allah, complètement fanatisés ? Nous vous proposons ce soir un document totalement inédit, au plus près de ces combattants djihadistes. Un journaliste de l'agence Vice News est parvenu a les approcher. Il a passé plusieurs semaines.

C'est la première fois que l'organisation terroriste a accepté une caméra. Celui qui filme est un journaliste anglo-palestinien. Il a pu suivre ce groupe ultra-radical. Et ceux qui se présentent comme des combattants.

Ici, c'est le bureau de presse. On va tourner à côté de l'Euphrate. Vous pouvez venir avec le camion des prêches et nous rejoindre.

On est des combattants, on veut être confrontés à des épreuves. On ne veut pas d'une vie faite de joie et de voyages. Ce sont des choses qui nous éloignent de Dieu. Plus la situation est difficile, plus on se rapproche de Dieu.

Voici leur sanctuaire : la ville de Rakka, en Syrie. La capitale de l'Etat islamique. On voit des enfants patauger dans l'eau. Les adultes veillent, l'endoctrinement a commencé.

Mon nom c'est Abdullah.

Tu viens de Belgique ou de l'Etat islamique ? Dis-lui que tu es de l'Etat.

Que veux-tu devenir? Un jihadiste ou devenir martyr lors d'une opération suicide.

Un jihadiste.

Si dieu le veut, cette génération combattra les infidèles, les Américains et leurs alliés. La vraie doctrine a été transmise a ces enfants.

Leur objectif : bâtir un califat, comme au moyen-âge. Leur stratégie : la terreur. Comme avec cette brigade des moeurs.

Tu peux venir, mon frère.

Comment ça va ? Est-ce ta femme.

Ok; dis-lui de lever son voile Nous on les conseille d'une façon sympathique, mais ceux qui n'obéissent pas y seront forcés.

Un peu plus loin, c'est une affiche qui dérange les membres de cette police religieuse.

Attends un moment.

N'utilise pas ce genre d'images. On veut une rue islamique. On est musulmans. On veut s'opposer aux infidèles.

Et ceux qui n'obéissent pas vont dans une prison islamique. Le journaliste est autorisé à filmer. Les détenus parlent sous la contrainte.

Je suis ici parce qu'ils ont trouvé de l'alcool chez moi.

Avant je ne priais pas. Maintenant je prie. Je remercie Dieu d'avoir pu me faire venir à la religion.

Le tournage de ce document a duré 3 semaines. Pendant le ramadan, avant le début des frappes américaines, en Irak.

On a appris l'arrestation, à Tarbes et dans la région de Lyon, de deux adolescentes candidates au djihad en Syrie.