Cinéma : "Rock the Casbah"
Cinéma maintenant avec "Rock the Casbah", de Laïla Marrakchi. La réalisatrice nous emmène dans une famille marocaine dont le père vient de disparaître. Le père, c'est Omar Sharif. Et tout à coup, les femmes du clan décident de prendre la parole. Un vent de révolte souffle mais il y a aussi beaucoup d'émotion.
Cela commence en douceur. Jour de deuil à Tanger, toute la famille se rassemble, la mère et ses trois filles. Dont Sofia, qui a quitté le Maroc il y a longtemps pour devenir actrice à Hollywood.
Une grande soeur.
Mais oui.
Le rôle qu'elle décroche : terroriste.
Le ton est donné : entre émotion et humour. Le fantôme du père, joué par Omar Sharif, plane sur la famille. Sofia va mettre les pieds dans le plat.
On n'a pas le droit d'épouser le fils de la bonne. Moi, je n'ai pas le droit d'épouser un étranger.
C'est un peu ce qui se passe avec le printemps arabe. Tout d'un coup, il y a ce genre de dictateur qui tombe. Tout d'un coup, Il y a une liberté donnée à ces femmes.
Il te fait jouir au moins.
Des femmes en liberté, une révolte contagieuse qui remet en cause l'ordre des choses.
Pourquoi tu hériterais ? Tu es notre oncle.
Parce que ton père n'a pas eu de fils.
Et alors.
1/3 pour les filles, 2/3 pour les garçons, ça ne vous suffit jamais.
C'est le Moyen-Age.
Leïla et ses actrices vivent en France, une distance qui permet une liberté de ton.
Là-bas, c'est l'harmonie de la famille qui prime. L'individu n'existe pas.
Notre quotidien est occidental et, a la fois, nos racines sont orientales. Ce mélange enrichit nos films et notre regard.
Un regard tout en finesse pour cette comédie intimiste où s'exprime une autre vision des sociétés arabes.
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