Chine : problèmes de malbouffe

La révolte contre les scandales alimentaires n'est plus le monopole des pays occidentaux. En Chine, la population s'insurge après des affaires retentissantes.

Ces images de porcs, dérivant au fil de l'eau autour de Shanghai, ont fait le tour du monde, devenant le symbole de la malbouffe chinoise. Toute l'alimentation est touchée. Viande au botox, légumes artifiellement colorés, pastèques au forchlorfenuron au point d'exploser, etc. Cette ancienne paysanne sait très bien comment on peut tripatouiller les produits agricoles pour les rendre plus beaux, plus lourds et plus chers.

Quand on achète des tomates, elles deviennent de plus en plus rouges au fil des jours, ce qui n'est pas normal. Les choux-fleurs gardent en eux les produits chimiques.

Dans les rares organsisations écologistes autorisées en Chine.

De plus en plus de citadins réagissent à cette insécurité alimentaire, en louant des lopins de terre, ici, à une dizaine de kilomètres de Pékin.

C'est surtout pour mon enfant. Ce qu'on achète est plein d'engrais, de pesticides et d'hormones. Je n'utilise que des engrais naturels.

S'il y a un domaine particulièrement sensible, c'est bien celui de l'alimentation des bébés. Après une série de scandales portant sur le lait maternisé à la mélanine, ou au mercure, les mamans chinoises, sans se concerter, pratiquent une sorte de boycott des produits locaux, et se fournissent à l'étranger.

Je n'ai pas confiance dans les produits locaux. On ne sait jamais s'il y a un problème et quel est le problème. On ne peut pas prendre de risques avec la vie d'un enfant. Il manque une transparence des contrôles en Chine.

Le gouvernement est conscient du problème. Il a changé la loi l'an denier pour la rendre plus dure, et surtout plus claire, mais il se trouve devant un sacré problème: comment nourrir 20% de la population mondiale avec juste 7% des terres cultivables, sans engrais ni pesticides.