Chine : les sculptures en papier relié de Li Hongbo

Entre copains.

L'artiste chinois Li Hongbo expose en ce moment à Pékin. Il utilise pour ses sculptures des feuilles de papier reliées. Il peut faire bouger ses oeuvres. C'est stupéfiant. La matière est en mouvement.

L'exposition a bluffé les New-Yorkais. Des portraits d'artistes ou de personnages célèbres, ça n'a rien d'exceptionnel. Mais si on tente de les soulever, les bustes s'étirent. Ce sont des sculptures sur papier. Dans son atelier, l'artiste chinois Li Hongbo a inventé cette technique. Sa première création : un pistolet.

Le pistolet, c'est une arme de mort. Mais une fois déplié, il devient un objet de décoration, il perd complètement son côté négatif.

Jusqu'à 20.000 feuilles sont collées ensemble, mais partiellement pour pouvoir les étirer. Puis l'artiste les sculpte avec une scie circulaire. Il l'affine au papier de verre, comme un morceau de plâtre. Etrange, dérangeant, c'est ce qui revient le plus souvent quand on découvre les oeuvres de Li Hongbo.

Les gens disent ça car pour eux un corps humain ne peut pas s'étirer. Donc sa représentation non plus. Je veux changer cette vision des choses.

Exposé en Chine, aujourd'hui aux Etats-Unis, Li Hongbo est en train de devenir une référence de la scupture asiatique, on peut dire un gratte-papier de génie.