Chine : l'expansion des antiquités de contrefaçon
En Chine, le marche des contrefaçons d'oeuvres d'art se développe avec la croissance du tourisme. Sur les marchés de Pékin, on trouve de plus en plus de copies de chefs-d'oeuvre de la période Tang.
Aux puces de Pékin, on trouve de tout, même de jolies choses. On peut tomber sur une statuette de l'époque Tang, représentant des femmes de la cour, des chameaux ou des chevaux.
Ça vaut 16 000 yuan, 2 000 euros. C'est vieux.
Il dit que c'est du vrai.
Nul n'est dupe aujourd'hui, mais il y a quelques années, des experts y ont cru et ont encourage les musées chinois à acheter des joyaux trouves ici. Mais plus on en achetait, plus il y en avait. Une commission d'enquête mène à 800 km au sud de Pékin, à Luoyang, 6 millions d'habitants, qui fut capitale sous 13 dynasties, notamment à l'époque Tang, de 618 à 907. Dans cet atelier, maître Gao, passionné d'art Tang, tombe des nues.
En réparant des pièces originales, mes ancêtres, dans les années 20, on retrouve la technologie Tang. J'ai essayé, et échoué. Mais des oeuvres à moi ont été vendues à Pékin comme antiquités.
Il est allé en prison puis a été innocenté. Il a son musée et ses copies se vendentjusqu'à 30 ou 40 000 euros.
Je suis le seul détenteur du savoir-faire de ces céramiques Tang. L'Etat chinois l'a reconnu.
Gao a monte son entreprise. On y fabrique des copies des oeuvres Tang. De l'artisanat qui n'a plus grand-chose a voir avec l'art.
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