Chine : destination indigo
On voyage parfois à la recherche d'une civilisation ou à la recherche de paysages. Voici un voyage vers une couleur: l'indigo. Un pigment naturel. On dit qu'elle est la septième de l'arc-en-ciel. Un bleu-violet profond qui vient d'un arbuste de Chine.
Le temps semble s'être suspendu sur Huanggang depuis 1 000 ans. Ce village fondé en 1960 n'a guère bougé. Perdu dans sa montagne du sud de la Chine, il n'est relié au monde par une route que depuis l'an dernier. C'est la contrée des Dong, une ethnie de 3 millions de personnes. Une langue impossible à 15 tonalités, des divinités bizarres, des coutumes ancestrales et une couleur : l'indigo. lls sont les derniers en Chine à utiliser ce colorant naturel bleu, violet, presque noir.
Il faut le faire 5 fois: tremper, sortir. Après, on fait sécher. A l'âge de 5 ans, on nous apprend à faire ça. A 18 ans, on peut le faire toute seule.
A l'origine de ce colorant, un arbuste : l'indigotier.
On les plante après le froid et on les cueille 5 à 6 fois par an. Un mois après, il y a déjà des feuilles.
Les feuilles sont écrasées, malaxées et fermentées. Elles vont donner une pâte bleu-violet : la couleur indigo. Les Dongs aiment les tissus brillants et un peu rigides.
Il faut mettre de la graisse de peau de boeuf, du blanc d'oeuf, et des racines d'autres plantes.
Jusqu'a la construction de la route Huanggang vivait en autarcie. Ils ont toujours produit le tissu indigo pour leur consommation.
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