Charente-Maritime : hécatombe sur les huîtres
Des manifestations ont déjà eu lieu. Les pertes se comptent en dizaines de millions d'euros.
Les produits arrivent encore sur vos étals mais dans les parcs à huîtres et à moules, c'est l'hécatombe. Sur 8 hectares, Cyril Pain élève les huîtres de façon artisanale en face de l'île d'Oléron. Depuis deux ans, un mal étrange frappe sa production. 30 % de ses huîtres meurent avant d'arriver au consommateur.
A l'oreille je sais déjà, ce n'est pas un bruit normal. On voit des coques d'huîtres fraîches. Quand elles sont bien blanches à l'intérieur, c'est que ça vient juste de mourir. La question c'est de savoir quand est-ce que ça s'arrêter. Les autres à côté sont en pleine forme. Ça va nous faire un super produit en finition. Sur le terrain, je n'ai pas d'explication.
Des pertes exceptionnelles. Cyril Pain est loin d'être le seul touché. Sujet de conversation avec ses collègues, le pourcentage de pertes.
Y'a 15 %. J'ai des collègues qui ont jusqu'à 40 % de pertes.
Les huître sont frappées des le spremieres semaines de leur vie. Les jeunes, l'avenir de leurs exploitations n'éclose plus.
On voit ce qui reste : 1, 2, 3, 4. Une bonne quinzaine. Normalement, un tube bien garni, on devrait avoir 250 huîtres.
D'où vient cette hécatombe ? Le coupable est identifié, c'est un virus. Ce qu'on ne sait pas, c'est ce qui provoque son développement. La température de l'eau trop chaude ? Le taux de salinité ou la pollution. Dans un récent rapport remis à la justice. Un laboratoire est accusé, il n'aurait pas réagit assez vite face à la catastrophe. Certains ostréiculteurs s'interrogent. Les chercheurs n'auraient-ils pas affaibli l'espèce en créant des huîtres stériles.
Il y a eu des expertises indépendantes. Elles ont démontré qu'il n'y avait aucun lien et aucune action.
Ce n'est pas le virus responsable de la mort des huîtres qui touche ces moules. C'est une bactérie connue mais personne ne sait pourquoi elle prolifère.
Le plus difficile est de ne pas savok si c'est un problème qui est ponctuel ou qui va revenir. Dans ce cas, il faut adopter une stratégie.
Sa seule production ne permet plus à Benoît Durivaud d'honorer ses commandes. Pour la première fois, il a dû acheter des moules aux producteurs bretons. Quelle est, selon vous, la ville idéale pour vivre, travailler, élever ses enfants ? Page spéciale sur ces endroits et ces régions qui font rêver. Nous irons dans un instant à San Francisco, aux Etats-Unis, l'une des villes les plus prisées au monde.
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