Chambéry : empoisonnements en maison de retraite, suite de l'enquête
Une société britannique a développé ces amendes parlantes.
Elle a reconnu avoir administré un cocktail de psychotropes à 9 pensionnaires de la maison de retraite près de Chambéry dans laquelle elle travaillait. 6 pensionnaires en sont morts, 3 ont survécu. Pourquoi Ludivine, aide-soignante âgée de 30 ans, mise en examen et écrouée, a-t-elle empoisonné ces patients qui n'étaient pas en fin de vie.
Elle ne décolère pas. Colette Pillet pensait que sa mère, 88 ans, était décédée dé mort naturelle, un accident cérébral mi-novémbré. En réalité, c'est une des 6 victimes que Ludivine Chambet a avoué avoir empoisonnées.
C'est déjà dur d'accepter un AVC, mais quand on vous dit qu'elle a été empoisonnée, on n'accepte pas.
Prévenue par la police, Colette Pillet, avec son mari, a été reçue cet après-midi par la direction de l'hôpital. Avec le besoin de comprendre, ce qui pour eux reste incompréhensible.
Elle était bien, elle n'avait aucune pathologie de fin de vie. Même si ça avait été une fin de vie, ce n'est pas normal.
J'ai l'impression que ça n'existe pas cette affaire. Je n'arrive pas à réaliser.
Soulager les souffrances des résidents de cette maison de retraite médicalisée, c'est l'explication donnée par l'aide-soignante. Une jeune femme de 30 ans, fragilisée selon ses proches par le décès de sa mère, cet été, à la suite d'une longue maladie.
Elles étaient très proches toutes les deux. Elles ne pouvaient pas vivre l'une sans l'autre. Cela a dû être un choc.
Elle ne s'en remettait pas. Elle pleurait : "je n'ai pas maman, qu'est-ce que je fais sans elle".
Ludivine Chambet était suivie psychologiquement par la médecine du travail. Selon la direction de l'hôpital, rien ne pouvait laisser présager de tels actes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.