Centrafrique : tentative de réconciliation
Où en est l'opération Sangaris ? Direction la Centrafrique où les militaires français s'efforcent de désarmer les milices chrétiennes et musulmanes qui depuis une semaine se sont entretuées. Il y aurait plus de 600 morts. Désarmer et tenter de renouer le dialogue, c'est la mission des troupes sur place. A leur côté, les hommes de foi ont également leur rôle à jouer.
Dans la détresse de ce camp de réfugiés, l'archevêque de Bangui tente d'apporter une parole d'apaisement. Ils sont tous chrétiens, ils accusent les musulmans de leurs malheurs. "Je vous en supplie, ne cédez pas à la vengeance".
Nous plantons de petites germes pour que l'amour germe demain. Nous continuerons à croire à la fraternité et l'unité. Rien ne nous empêchera.
Nous sommes dans le plus grand camp de régufiés de Bangui. 35.000 personnes entassées à côté de l'aéroport. Certains trouvent refuge dans ces avions à la casse, trop endommagés pour les protéger des pluies trop violentes.
Nous recevons de l'eau de partout, les asticots nous envahissent. Les enfants sont malades, ils attrapent le paludisme.
Médecins sans frontières (MSF) est la seule ONG présente. 300 consultations par jour, 8 accouchements la nuit dernière. Des opérations de fortune.
Les enfants souffrent mais nous n'avons pas de médicaments.
Un début de désastre humanitaire.
On essaie de faire de notre mieux mais on est débordés. Il y a 35.000 personnes, il faut venir nous aider. On ne peut pas ignorer cette situation ? Ils sont où les autres.
Ces réfugiés n'attendent qu'un signal pour repartir: le retour de la sécurité à Bangui. Ce n'est pas pour demain. Malgré les appels a l'apaisement entre chrétiens et musulmans.
La haine peut exploser à chaque instant. A la sortie du camp, la foule vient de lyncher cet homme, un musulman. L'archevêque reprend sa tournée, accompagné par l'imam de la mosquée de Bangui. 2 hommes de réconciliation dans un pays déchiré.
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