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Centrafrique : poursuite de l'opération Sangaris

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Direction la Centrafrique. L'opération Sangaris se poursuit ce matin dans les rues de Bangui. Les soldats français tentent de sécuriser la route de l'aéroport, où de nombreux coups de feu ont été entendus ces dernières heures.

Sur Iés grands axés dé Bangui sont déployés dés blindés français. Hier, des affrontements violents ont eu lieu dans les 2 camps, chrétiens et musulmans. Des centaines de familles sont venues se réfugier ici. A quelques centaines de mètres, les maisons sont désertes. Nous croisons un homme terrorisé qui part mettre sa famille à l'abri.

Vous n'avez pas dormi de la nuit.

Il explique que les musulmans ont cassé sa maison. Il nous indique aussi la où sont les cadavres.

Il y a 20 mort là-bas.

Tout a commencé ici hier quand ils ont brûlé cette maison, c'était des jeunes musulmans, en civil ou en uniforme. Ils s'en sont pris ensuite à toutes les maisons du quartier, chassant les chrétiens.

Devant la maison voisine, cette femme qui s'apprête aussi a fuir tient a nous montrer sa maison attaquée par les musulmans. Elle était avec 7 de ses petits-enfants à l'intérieur.

Ils ont commencé à tirer des balles si bien que je suis sortie la première, parce que je préfère qu'on me tue et qu'on laisse mes petits-enfants. Je suis sortie "haut les mains" et ils ont dit : "C'est notre mère, laissez-la tranquille".

Julienne, éducatrice, a eu la vie sauve parce que l'un des miliciens musulmans l'a reconnue et épargnée. Dans la chambre, avec les enfants, elle a cru mourir.

Les enfants étaient cachés sous le lit pendant que les balles étaient rentrées.

Combien de balles.

Six. Les enfants avaient très peur.

Son fils a appelé a l'aide les militaires français. En vain.

On les appelle, ils ne viennent pas On nous a dit qu'ils étaient là pour notre sécurité, mais ils sont toujours sur le goudron là-bas, jamais dans les quartiers.

Ce matin, le fils a préféré fuir avec les siens à la recherche d'un peu de sécurité.

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