Centrafrique : chaos et règlements de comptes
On est loin de ce que diasit M. Hollande en décembre on est loin d'une opération rapide.
Tirs sporadiques, rues quasi désertées, les habitants de certains quartiers de la capitale Bangui, tentent de survivre. Dans le chaos des règlements de comptes. Des découvertes macabres chaque jour, ou presque. 13 cadavres non identifiés sont retirés aujourd'hui d'une citerne, dans un camp de rebelles musulmans de l'ex-Séléka chassée du pouvoir. Sous le regard de soldats français, ceux-là caillassent une voiture. Deux mois après le début de l'opération Sangaris, difficile pour les militaires, pas assez nombreux, de rétablir l'ordre.
Un musulman est arrivé, il a sorti un couteau, et on a essayé de l'attraper.
Rumeurs, suspicion, les représailles sont expéditives. Au mieux, une simple claque, ailleurs, le pire. Celui-ci est suspecté d'être un Séléka. Il est lynché par les Nouvelles forces armées. Pas de procès, pas de justice. Affolés, les musulmans, 15% de la population, fuient par milliers vers le nord et l'est du pays. Un pont aérien est mis en place pour l'aide humanitaire. En Centrafrique aujourd'hui, on compte un million de réfugiés, sur quatre millions d'habitants.
En bref, on attendait ce vendredi la décision du conseil d'Etat concernant l'affaire Vincent Lambert La justice administrative réclame une nouvelle expertise médicale dans un délai de deux mois.
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