Capteurs de pollution : les résultats
J. Bugier : Voyons maintenant l'efficacité du dispositif sur la qualité de l'air. Bonsoir Yohann Relat, en direct des Champs-Elysées. Vous êtes près d'un capteur de particules fines, là où un pic historique a été atteint vendredi, à 186 microgrammes. Où en est-on ce soir.
Y. Relat : On respire mieux, beaucoup mieux à Paris et en région parisienne. Ce qui nous permet de l'affirmer se trouve ici. Ce qui ressemble à un transformateur électrique et ce qui se trouve juste au-dessus, ce capteur qui permet de mesurer heure après heure la concentration en particules fines. Ce capteur nous dit aujourd'hui que les taux mesurés étaient en moyenne de 40 à 45 microgrammes de particules fines par mètre cube d'air. C'est cinq fois moins qu'au plus fort de ce pic de pollution vendredi dernier. C'est lié au vent qui s'est levé aujourd'hui et qui a soufflé plus fort que prévu, nettoyant l'atmosphère. Et c'est aussi lié à la circulation alternée, en règle générale à cette heure-ci sur le Champs-Elysées, c'est complètement congestionné. Ce soir, on roule très bien. Il faudra deux à trois jours à l'agence en charge de la qualité de l'air pour donner ses résultats.
J. Bugier : Et il n'y a pas qu'en Ile-de-France que le quotidien a été perturbé. Lyon, Grenoble ou encore Nancy, partout l'alerte pollution a été maintenue et partout des mesures ont été prises.
Grenoble, entre les montagneuses les polluants semblent figés. Alors, la vitesse maximale autorisée est réduite de 20 km/h, tout comme à Lyon où la mesure divise les automobilistes.
C'est bien que les automobilistes prennent conscience. ' QU'ON nous prouve que nos moteurs en.
Qu'on nous prouve que nos moteurs en roulant moins vite polluent moins! Je ne pense pas.
Depuis trois jours, les transports en commun de l'agglomération sont gratuits. Métro, tramway, bus, la gratuité est valable aux heures de pointe.
D'habitude, je prends ma voiture. Mais il y a une prise de conscience.
A Nancy, pendant deux jours, l'incinérateur a fonctionné au minimum.
J. Bugier : On a entendu beaucoup de contre-vérités depuis plusieurs jours. Bonsoir Sophia Synodinos. Premier point: les véhicules diesels sont-ils oui ou non les premiers responsables de ces pics de pollution aux particules.
S. Synodinos : Pas seuls responsables mais quand même. Les transports représentent 44% de la pollution aux particules fines. 39% est une pollution d'import: elle vient d'ailleurs. De l'épandage notamment, c'est-à-dire la dispersion des pesticides sur les cultures. Du chauffage, les chaudières au fioul, au gaz. Quant aux centrales a charbon allemandes ou de l'Est, rien n'est prouvé scientifiquement. On n'est pas sûr qu'elles produisent des particules fines.
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