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Camargue : le riz en danger

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Article rédigé par franceinfo
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La Camargue va-t-elle changer de visage ? Le delta a été façonné par la culture du riz développée par Henri IV et qui a redémarré au milieu du 20e. Aujourd'hui, elle est sous perfusion. Or, les subventions européennes, et même françaises, devraient diminuer drastiquement. Pour les riziculteurs, cela pourrait entraîner la fin de l'activité.

L'évènement le plus important de l'année en Camargue aura du retard.

On va récolter 800 tonnes de riz sur 150 hectares.

Ramassage prévu début octobre dans les rizières, en attendant contrôle quotidien et sous la dent.

Si on commence à sentir le grain dur, il mûrit.

Cette récolte aura un goût amer. L'Europe a réduit ses subventions, la France en a supprimé une partie, l'année sera déficitaire pour ce riziculteur.

On va avoir une perte de l'ordre de 300 euros l'hectare. Sur 150 hectares, cela représente 45 000 euros.

Soit 40% des subventions reçues qui lui permettaient de réaliser malgré la faiblesse des prix. Selon cet autre riziculteur, les aides compensaient une production moins rentable que chez les concurrents asiatiques.

On a une réglementation plus contraignante qu'ailleurs, on ne peut pas employer les molécules chimiques. On n'arrive pas à avoir les mêmes rendements qu'ailleurs.

Stéphan a essayé le blé, sans grand succès.

Rien n'a poussé ici.

La plupart des terres de Camargue sont inexploitables, trop salées.

On dit à notre ministre qu'on ne peut pas faire autre chose que le riz ce n'est pas lui mentir.

Les comptes du riziculteur sont dans le rouge. Il songe à vendre une partie de ses terres.

C'est difficile de savoir que son grand-père est arrivé là, d'avoir hérité de ses terres et de ne pas pouvoir en vivre.

Les parcelles allouées à la riziculture sont de plus en plus rares. En un an, la surface est passée Un millier d'emplois menacés et un rique pour la Camargue entière. Si la la région n'est plus un désert salé, elle le doit à ses producteurs.

Il faut tout un réseau d'irrigation, cet apport d'eau douce va directement dans les milieux naturels. Cela crée de la biodiversité.

Les riziculteurs ont saisi la Commission européenne pour obtenir le rétablissement de leurs aides.

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