Calais : nouvel afflux de migrants
On a parlé il y a quelques années de la jungle de Calais. Le camp de migrants avait même été démantelé. Peu à peu, les étrangers en situation irrégulière sont revenus en masse. Ils sont aujourd'hui 800 sur place, il y a même une épidémie de gale. Le préfet envisage une nouvelle intervention d'urgence.
Sous les fenêtres du beffroi de l'Hôtel de ville, des tentes et des bâches. C'est le coin des Soudanais et des Erythréens. L'un des trois principaux camps qui commence à déborder face à l'afflux record de migrants ces dernières semaines. Pour les élus, c'est un drame humain que la Ville ne peut gérer seule.
Nous sommes saisis au quotidien. Les Calaisiens et les touristes disent : vous ne faites rien. Nous sommes dans l'incapacité juridique d'intervenir car ces terrains ne nous appartiennent pas.
Ici, un autre camp, situé aussi sur le domaine portuaire. Afghans, Egyptiens ou Syriens s'y côtoient dans une grande insalubrité.
Il n'y a pas de toilettes, pas de quoi se couvrir. C'est pour cela qu'on veut aller en Grande-Bretagne.
Les autorités estiment qu'ils seraient 800 sur Calais. Les associations humanitaires arrivent a saturation.
On n'a plus assez de tentes et de couvertures à distribuer. Les gens dorment dehors, une épidémie de gale se développe. On sent une tension monter. Les autorités ne répondent pas à cette situation.
Face à l'urgence humanitaire, le préfet a réagi hier. Un migrant sur quatre serait contaminé par la gale. Il a annoncé la mise en place d'un traitement collectif. Distribution de médicaments et de vêtements propres, douches préventives. Une fois les populations traitées, les camps seront démantelés.
On vit déjà dehors, s'ils détruisent notre camp, on en construira un autre. Qu'ils le ferment s'ils le veulent.
Dans cette tente, un avocat, un médecin et ingénieur. Ils sont arrivés de Syrie, avec parfois femmes et enfants.
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