Cacao : demande mondiale en forte hausse
On n'est pas tous égaux en matière de refroidissement.
Notre dossier, ce soir, sur les dessous du cacao. Depuis plusieurs années, la demande mondiale est en forte hausse, et les cours de la matière première explosent : +95 % depuis 2006. Quel est l'impact sur les prix du chocolat.
Imaginez un monde sans chocolat, où les tablettes se vendent à prix d'or, sous le manteau.
Le chocolat au lait, j'adore.
Il n'est pas coupé.
Ce n'est qu'une pub, mais cela deviendra-t-il une réalité ? Car chez les amateurs de chocolat, les Chinois arrivent en masse. A Pékin, tablettes et bonbons sont apparus dans les supermarchés.
C'est bon pour la santé.
J'en prends pas souvent car c'est cher.
Ces nouveaux consommateurs font exploser le cours du cacao. +26 % en un an! Pour les spécialistes, la situation pourrait même s'aggraver.
Si la consommation en Asie continue à monter comme ça, on peut avoir une pénurie.
Le chocolat va-t-il devenir un produit de luxe ? Pour comprendre, nous avons remonté la filière. L'essentiel des fèves de cacao vient de Côte d'Ivoire. Leur prix est coté en Bourse. Ce n'est pas encore du chocolat. En France, dans cette usine de Normandie, les fèves sont grillées, broyées, pressées, pour donner cette huile.
C'est du beurre de cacao. C'est un composant noble du chocolat.
L'autre matière noble, ces blocs de cacao. Du mélange des deux va naître le chocolat.
Pour mériter l'appellation chocolat, il y a des règles a respecter. Une plaquette de chocolat noir doit comporter au moins 43% de cacao, et 26% de beurre de cacao.
Ajoutez à cela du sucre et encore du lait pour cette pâte onctueuse, vendue ensuite aux industriels et aux artisans. Depuis 2006, le cours du cacao a flambé, soit +93"/o. En magasin, le prix du chocolat n'a augmenté que de 9%. Comment font alors les industriels ? Quelle est leur astuce ? Ils peuvent remplacer 5% de beurre de cacao par de la graisse végétale, qui est trois fois moins chère. C'est légal, mais c'est écrit en tout petit sur certaines étiquettes. Ici, de l'huile de palme. Aucun industriel contacté n'a accepté d'en parler. En caméra caché, nous allons dans une grande chaîne de chocolaterie.
Faut-il vraiment payer plus cher pour avoir du bon chocolat? Nous avons fait le test à l'aveugle auprès d'un spécialiste. A gauche, des oeufs pralinés d'un industriel connu. A droite, de l'artisanal.
Ici, on ressent plutôt un cacao sucré et gras. Là, on a du chocolat qui persiste en bouche.
C'est l'artisanal.
Il n'y a pas photo.
Une différence qui a un prix: le chocolat artisanal, mis en test, coûte trois fois plus cher que le chocolat industriel.
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