Brétigny-sur-Orge : témoignage des familles
Les anomalies sur les boulons ne sont pas critiques.
Les familles de victimes et les rescapés du déraillement de Brétigny-sur-Orge attendaient ce premier rapport avec impatience. Nous avons rencontré deux de ces passagers. Le premier, Jean-Robert, va étudier toutes les conclusions à la loupe. La deuxième, Laurianne, a développé une phobie des transports.
Jean-Robert Barroux, 66 ans, et Lauriane Welter, 28 ans, deux rescapés de l'accident. Depuis ce jour de juillet 2013, leur vie est bouleversée. Jean-Robert Barroux revient avec nous sur les lieux de l'accident. Il y a 6 mois, il partait en week-end avec sa compagne. Depuis, il n'a plus jamais repris le train.
C'est un bruit que je n'arrive pas à assimiler. Pourtant, ce n'est qu'un TER.
Aujourd'hui, il n'y a plus aucune trace du drame. Mais Jean-Robert n'a rien oublié. Il veut comprendre les responsabilités.
Le déraillement s'est fait ici et les wagons ont été projetés le long des quais. C'était une image de guerre Il y avait des cris.
Lauriane Welter, elle aussi, s'en est sortie. Avec sa nièce, elle était dans le wagon 4 qui s'est renversé. Depuis, elle y pense tous les jours. Lauriane vit avec cette peur incessante de l'accident.
Je ne peux pas imaginer dans un train. J'ai pu monter une fois dans le RER, pour voir, mais je me suis retrouvée au bord du malaise.
J'ai envie de savoir par l'enquête pourquoi ça s'est passé, pourquoi on a dû vivre ça.
Elle en veut la SNCF et veut comprendre pour se reconstruire. Six mois ont passé et l'accident de Brétigny fait désormais partie de leur vie. Le 12 juillet dernier, 7 personnes ont perdu la vie à Brétigny.
Ce sont des bouquets pour les victimes. Je ne veux pas les oublier, je ne les oublierai jamais.
Si vous voulez en savoir plus sur les conclusions du BEA à propos du déraillement de Brétigny.
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