Bretagne : réactions autour de l'écotaxe
Julian Bugier:Et il y a quelques instants, les élus UMP ont déjà annoncé qu'ils ne participeraient pas à la réunion.
Comment les professionnels bretons réagissent-ils à ces possibles réaménagements.
25 ans qu'il cultive ses artichauts. Pendant toutes ces années, Gérard Yven ne s'est jamais autant mobilisé pour une cause que ces dernières semaines. Il y a deux jours, il manifestait sur cette voie express dans une atmosphère électrique. Plus d'un millier de Bretons sur le bitume. 250 camions pour protester contre la taxe sur les poids lourds. Des affrontements parfois violents. CRS et gendarmes répliquent a coups de gaz lacrymogène et flash ball. Ils tentent de protéger ce portique derrière eux, le dernier encore intacte dans le Finistère. Aujourd'hui le portique est toujours debout. Cet agriculteur n'en démord pas, il demande l'abandon de l'écotaxe sans condition.
Si on commence à négocier, ça veut dire qu'on accepte de payer. Mais on n'a pas les moyens de payer en Bretagne. On est excentres, on le sera encore demain.
François Kercaven est éleveur de dindes. La mobilisation contre l'écotaxe cache selon lui un malaise plus grand : l'agriculture bretonne.
L'écotaxe ne serait pas un souci si à l'heure actuelle les denrées et les produits agricoles étaient payes à leur juste prix. On ne demande pas à être subventionné, je préférerais travailler avec zéro subvention, mais que nos produits soient payés à Ieurjuste prix.
Ici en Bretagne, les propositions du gouvernement sont attendues avec impatience chez les routiers, les agriculteurs et de nombreuses professions. Beaucoup de Bretons ont bien conscience que l'enjeu dépasse largement celui de la région.
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