Bretagne : la colère des producteurs de légumes
Révélations et documents exclusifs. Ce matin, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, recevait les responsables des coopératives légumières de Bretagne, 3 jours après l'incendie de 2 bâtiments publics à Morlaix. Ils sont arrivés à un accord, le gouvernement promet des aides des la semaine prochaine. De nouvelles actions ont été menées ce matin dans plusieurs régions, notamment en Bretagne. Les Iégumiers descendent dans la rue en masse. C'est le cas de ce producteur de Carantec dans le Finistère. Il a perdu 70.000 euros de son chiffre d'affaires l'an dernier. Il veut faire entendre sa voix tant qu'il ne sera pas soutenu.
Des bâtiments publics, comme à Lannion ce matin, placés sous bonne garde. L'appréhension face à de nouveaux coups de forces d'agriculteurs est bien réelle en Bretagne. Pour l'instant, le calme demeure. Même si à Saint-Malo, 80 tonnes de pommes de terre ont été déversées. Ce matin, à Saint-Brieuc, des choux-fleurs et des banderoles ont été déposés sans heurts devant la préfecture.
On est vachement contrôlés. Ça commence à aller.
Dans les campagnes bretonnes, le désarroi est monté d'un cran, après les mauvaises récoltes de cette année. C'est le cas pour Marc Rousseau, ce Iégumier de 36 ans, qui sait qu'il travaille à perte.
Aujourd'hui, il faut être magicien. On est payé 0,08 du kilo d'échalotes, 0,15 ou 0,20 du kilo d'artichauts, 0,20 du choux-fleur.
70.000 euros de déficit pour son exploitation cette année, alors, il a supprimé deux emplois. Pour lui, la concurrence d'une main-d'oeuvre sous-payée, chez certains concurrents européens, et les normes environnementales, sans compter une fiscalité trop forte, sont les explications.
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