Bretagne : la colère des "bonnets rouges" continue

La première début novembre avait rassemblé transporteurs, salariés, agriculteurs, artisans. Demain a Carhaix, nouvelle manifestation pour l'emploi et la suppression définitive de l'écotaxe. L'occasion de soulever un paradoxe: la Bretagne enregistre l'un des taux de chômage les plus bas de France.

Que ce soit chez le volailler Tilly-Sapco, où les 3/4 des emplois sont menacés.

Au gouvernement ils ont intérêt à se bouger maintenant! Parce que là, nous, on va casser.

Chez Doux, où 1.000 postes ont déjà disparu : c'est pas nous, c'est la droite, mais nous, en attendant, on fait comment.

Ou à Marine Harvest, numéro un mondial du saumon.

Rien ne sort, rien ne rentre. Tout le monde est en grève.

Toute la filière agroalimentaire bretonne appelle à l'aide.

J'en ai marre : j'ai été dans l'automobile, dans le papier, dans l'agroalimentaire que je croyais être l'avenir: y a plus d'avenir en France.

Le modèle agricole breton, lancé dans les années 1960, est-il condamné ? L'élevage intensif a montré ses limites. Sans subventions européennes, difficile de produire du poulet à bas coût pour l'expert, concurrencé par des pays où la main d'oeuvre est moins chère. Pourtant, certains tirent leur épingle du jeu. Comme cet éleveur de poulets label, dont l'exploitation est bénéficiaire La solution, pour lui, c'est de monter en gamme.

C'est ce qu'attendent les consommateurs français et européens. On importe en France 44 % de nos besoins en poulets de qualité supérieure, alors qu'on subventionne des poulets de qualité médiocre, qu'on ne mange pas sur le marché français.

Le paradoxe c'est qu'au-delà de ces difficultés concentrées, la Bretagne ne se porte pas si mal. Elle affiche l'un des taux de chômage les plus faibles de France.

La Bretagne s'en sort mieux que la moyenne française dans les télécoms, les services, l'immobilier, le tourisme.

Le Pacte d'avenir pour la Bretagne doit être présenté par le Premier ministre dans deux semaines.

Les routiers, aussi, remettent ça et promettent un mouvement de plus grande ampleur que celui de samedi dernier. Avec, en plus des opérations escargots, des barrages filtrants dans toute l'Ile-de-France. pour demander la suppression définitive de l'écotaxe. Alors que le gouvernement annonce sa modification dans le cadre de la prochaine loi de finance. Bonsoir Margaux Manière. Vous êtes en direct de porte de la Villette, faut.