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Bretagne : conflit porcin avec la Russie

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Article rédigé par franceinfo
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Mais la réforme ne s'applique qu'aux femmes ayant accouché depuis le 1er janvier dernier.

Voici une conséquence plutôt inattendue du conflit ukrainien. En Bretagne, les producteurs de porcs commencent à être inquiets. La Russie, qui était le premier client de l'Union européenne, a en effet stoppé toutes ses importations depuis la fin janvier. Résultat : le manque à gagner est important pour la filière.

Comme tous les producteurs de porcs européens, Daniel est inquiet. Son sort se joue à 3.000 km de son exploitation.

C'est pas très facile avec ce qui se passe, avec les soucis entre l'Europe et la Russie.

Depuis fin janvier, Moscou a décrété un embargo total sur la viande de porc européenne. 4 cas de peste porcine auraient été détectés en Lituanie, pays membre de l'UE. Mais les éleveurs affirment qu'il s'agit de représailles contre Bruxelles, liées à la crise en Ukraine.

L'Europe veut des sanctions contre la Russie sur ce conflit, mais aujourd'hui, c'est nous qui sommes victimes de sanctions. Tous les producteurs de porc ouest- européens subissent les conséquences.

Le manque à gagner est estimé à 4 millions d'euros par jour pour les producteurs, dont les ventes à la Russie représentent 750.000 tonnes par an.

C'est un préjudice, car ces viandes se trouvent sur d'autres marchés, où elles provoquent de la pression. L'incidence, c'est une baisse du prix.

Les éleveurs bretons perdent 10 % sur les prix. La crise touche toute la filière, y compris les abattoires. La coopérative Cooperl fournit normalement 30.000 t à la Russie, 8 % de ses ventes, ce qui fragilise l'entreprise.

Cette crise pénalise d'abord l'amont, les producteurs, et ensuite les usines d'abattage qui ont déjà des difficultés en France.

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