Brésil : sécurité renforcée à Rio
La sécurité en question à 50 jours du coup d'envoi du Mondial au Brésil. Mardi soir, des émeutes dans un quartier touristique de Copacabana à Rio ont fait au moins un mort. Les forces de l'ordre ont doublé leurs effectifs.
Le feu des révoltes tout juste éteint. A chaque coin de rue, des troupes d'élite de la police militaire brésilienne guettent. Difficile de croire que nous sommes à quelques mètres à peine de la plus célèbre plage de Rio, Copacabana. Pourtant, cette semaine, le quartier touristique s'est embrasé, des violences qui ternissent la carte postale brésilienne à un peu plus d'un mois de la Coupe du monde.
Je dis aux touristes de ne pas venir au Brésil pendant cette Coupe du monde. C'est une mascarade! Du bluff! La police ne veut rien sécuriser, elle ne fait que s'en prendre à nos jeunes dans les quartiers pauvres.
Parfois au prix de violents dérapages dénoncés par les habitants, la sécurité est depuis quelques mois la priorité des autorités. Avant la Coupe du monde, il faut à tout prix pacifier les favelas encore aux mains des trafiquants. Alors, début avril, à quelques kilomètres du centre de Rio, à bord de leurs blindés, 2.700 hommes envahissent la favela de Maré, l'une des plus dangereuses de la ville et la plus stratégique aussi. Elle se trouve sur la route de l'aéroport international. Bilan: une centaine d'arrestations, 18 morts et 25 kilos de cocaïne saisis, un succès pour le gouverneur de l'Etat, fêté sous l'oeil des caméras du monde entier.
C'est une grande victoire pour la sécurité de la Coupe du monde. Nous ne voulons pas la paix seulement pendant cet événement, nous la voulons pour toujours.
Mais la démonstration de force ne s'arrête pas là. Pour éviter les débordements de juin dernier, un bataillon de choc a été créé spécialement. Formés par des policiers américains mais aussi français, 10.000 agents sont entraînés dans tout le pays a coups de simulations de manifestations anti-Coupe du monde. A la moindre alerte pendant la compétition, la police assure réagir en quelques minutes grâce à des centaines de caméras installées dans toute la ville et contrôlées depuis cette salle. Rio se targue de posséder ici le centre de commandement le plus moderne d'Amérique latine. Des plages d'Ipanema aux abords du stade de Maracan, chaque mètre carré de Rio est scruté.
Vous pensez vraiment pouvoir empêcher tout débordement pendant la Coupe du monde.
Nous espérons que cela sera beaucoup plus calme qu'en juin dernier pendant la Coupe des confédérations. Le risque de voir des manifestations existe mais nous avons les moyens, les techniques et le personnel pour éviter le plus possible tout débordement.
Une présence policière qui pourra sans doute paraître pesante. Dans le quartier touristique de Rio, comme ici à l'entrée de chaque favela, des policiers patrouilleront jour et nuit. Le gouvernement va battre un record, en tout, plus de 100.000 hommes, agents de sécurité, militaires et policiers, seront déployés.
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