Brésil : le marché du poulet
Marion cachait une grande souffrance derrière son sourire. Elle était insultée en plein cours. Les professeurs n'ont pas régi. Ça l'a blessée. Elle n'a pas eu de répis. Elle était insultée en cours, sur Internet, par téléphone.
Elle était devenue un bouc-émissaire et tout le monde le savait.
J'ai appelé des le mois d'octobre mais je pensais pas que c'était a ce point.
Si Nora Fraisse témoigne aujourd'hui, c'est qu'elle veut comprendre, que la vérité émerge, dit-elle, que d'autres collégiens ne subissent pas le même calvaire que sa fille.
Aujourd'hui, avec son avocat, Nora Fraisse demande justice. Elle a déposé plainte contre l'école et cinq élèves de la classe de sa fille.
Les spécialistes estiment le nombre d'enfants harcelés a 10%, à des degrés divers bien sûr. A propos d'éducation, c'était une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des rythmes soclaires. 23 % des enseignants avaient cessé le travail en France, dont 41 % à Paris selon les chiffres du ministère. Hier, 55 maires, pour la plupart de droite ou sans étiquette, ont annoncé leur intention de boycotter en l'état l'application de la réforme l'an prochain.
En 2005, l'incendie d'un hôtel en plein Paris faisait 24 morts, dont 11 enfants. 8 ans et demi plus tard, le procès a commencé ce matin. 4 personnes sont poursuivies, dont le veilleur de nuit et le couple de gérants de l'établissement.
Elle a perdu l'usage de ses jambes en sautant du 4e étage de l'hôtel en feu. Après un an de comas, elle a appris la mort de son fils.
Il n'avait que 4 mois. La fumée l'a asphyxié.
C'était le 15 avril 2005, l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra était le premier d'une série. Il abritait des familles étrangères en difficultés placées par le Samu social. Quand les pompiers arrivent, ils tentent de sauver des locataires qui menacent de se jeter dans le vide. 24 vont périr dont 11 enfants. Le feu s'est déclaré dans une chambre. Sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, le veilleur de nuit tarde à appeler les secours. Sa compagne, dans un excès de colère, a jeté vêtements et draps sur des bougies. Pour les victimes, cette femme est la première responsable.
Pourquoi elle a jeté des bougies.
Poursuivis également, les gérants d'un établissement prévu pour accueillir 62 locataires. Ils étaient 77.
Qu'avez-vous à leur dire à ces familles.
Pour les prévenus et les victimes, tous les responsables ne sont pas jugés.
Il en manque au moins 2: Samu social et préfecture.
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