Bosnie : des maisons complètement détruites

Dans beaucoup de régions, l'eau stagne et ne s'écoule pas. Des habitants tentent de revenir dans leurs maisons encore inondées.

C'est le même mot en serbe et en français : catastrophe. Cet homme le porte dans son regard. 48 heures après la vague, il revient chez lui pour sauver des affaires. Il va découvrir l'ampleur des dégâts.

C'est la première fois que je reviens chez moi. Il suffit de regarder, il n'y a rien à récupérer.

Tout baigne dans 40 cm d'eau boueuse qui ne part pas. Et le souvenir d'une nuit traumatisante.

Il était 3 heures du matin, mon fils a entendu du bruit. Le chien grattait à la porte. On est sortis, on a vu l'eau qui dévalait dans le jardin.

Depuis, il a placé sa femme et ses fils chez des amis. Lui, il dort dans sa voiture par peur des pillages.

C'est mon lit maintenant, au moins je dors au sec.

Les habitants profitent de l'accalmie de la crue pour sauver leurs maigres biens. Même espoir pour Jacqueline qui ne peut pas rentrer chez elle.

Ce n'est pas possible, tout est inondé chez moi.

Il y a de l'eau partout, j'ai tout perdu.

Pour progresser, il faut continuer en barque. C'est à ce moment que la désolation prend toute son ampleur.

Voici le visage de toute une partie des villages et villes de la Serbie transformée en gigantesques étendues d'eau. On dénombre plusieurs dizaines de milliers de déplacés qui sont allés se réfugier dans les grandes villes.