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Bernard Tapie : parcours politique divergent

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Article rédigé par franceinfo
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Bernard Tapie a donc été mis en examen vendredi à son tour pour escroquerie en bande organisée dans l'enquête sur l'arbitrage controversé de son litige avec le Crédit Lyonnais. Quelle sera la suite ? Qui sera entendu ? En 30 ans, Bernard Tapie aura fait preuve de sa capacité de séduction avec cet étonnant grand écart : il aura réussi a devenir le visiteur de l'Elysée de François Mitterrand et de Nicolas Sarkozy.

Bernard Tapie a charmé les hommes politiques. Deux cibles : François Mitterrand Dans les années 80, Jacques Séguéla le présente au président socialiste.

Tapie a pris la parole avec cet instinct de la politique de la profonde, populaire. Il a subjugué Mitterrand.

Patron de l'OM, d'Adidas, il se lance en politique et veut en découdre avec Jean-Marie Le Pen.

Ou Le Pen accepte de débattre, ou il est interdit de journal. A force de lui servir la soupe, il a un bide comme ça. Il est plein de soupe.

Je ne vois pas pourquoi vous vous attardez sur le cas du Bernard Tapie sinon parce qu'il a un dynamisme rare.

1992, il devient ministre de Mitterrand. Colère de certains socialistes. Il a aussi noué des relations à droite. Il cultive les amitiés de tous bords pour servir ses intérêts, notamment avec N. Sarkozy, jeune maire de Neuilly.

M. Sarkozy, je l'apprécie bien. Même quand ils sontjeunes.

Je m'attends au pire.

Non, non.

Je dis que du bien des gens.

Une connaissance, mais pas intime disent-ils. Tapie vote Sarkozy en 2007 et en 2012.

Nicolas Sarkozy était aussi fasciné, comme Mitterrand, par son charisme. Sarkozy l'a utilisé, il voulait qu'il soit avec lui. Lui, il a utilisé Sarkozy pour récupérer une partie de son argent.

"Je ne ferai plus jamais de politique", écrit B. Tapie dans son dernier livre.

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