Bangui, capitale sous tension
Les soladts sont les premiers à tomber.
Depuis la mort de ces deux soldats français, la tension est montée d'un cran à Bangui. Les patrouilles qui sillonnent les rues de la capitale centrafricaine sont en vigilance maximum. Les militaires redoutent le moindre incident.
A 300 m à peine de l'aéroport de Bangui, les violences reprennent ce matin. Les soldats de la FOMAC, Force panafricaine de maintien de la paix quittent le secteur, des militaires français passent sans s'arrêter. C'est ici que deux d'entre eux ont été tués cette nuit. Rares sont les habitants qui osent sortir. A terre, un cadavre. Ces militaires de la FOMAC paraissent terrorisés.
On est en train de protéger les populations.
Et on vous tire dessus.
Oui, c'est pas normal.
Qui vous tire dessus.
On ne sait pas, des civils.
Les chrétiens pillent les magasins tenus par les musulmans.
On est en train de piller les musulmans.
Les musulmans, 20 % de la population sont coupables à leurs yeux d'avoir pris le pouvoir en mars dernier. Aujourd'hui, ces chrétiens-là se vengent. Pas tous, certains déplorent les pillages.
Depuis l'Indépendance, les musulmans et les chrétiens, on vit toujours ensemble, il n'y a pas de différence entre nous. Maintenant, en 2013, il y a une différence. On veut l'aide de la France.
Le président centrafricain a demandé aux habitants de Bangui ce matin de repartir travailler, mais la situation dans de nombreux quartiers, est complètement instable.
Au moment où nous partons, des tirs éclatent. A partir de ce pick-up, sur la foule.
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