Une prof à l'origine de la fuite des sujets du bac de philo ?
Une enseignante est soupçonnée d'avoir mis en ligne des sujets de philosophie dix minutes après le début de l'épreuve.
Une enseignante qui surveillait les épreuves du bac, lundi 16 juin, est soupçonnée d'avoir envoyé par SMS les sujets de philosophie, qui se sont retrouvés sur la toile peu après le début de l'examen, a-t-on appris jeudi. Cette enseignante aurait transmis les intitulés, permettant leur mise en ligne sur un site internet spécialisé, une dizaine de minutes après le début de l'épreuve. L'enseignante en question et le rédacteur en chef du site e-orientations.com ont été entendus par les gendarmes.
"Les profs qui surveillent les épreuves font parfois la navette d'une salle à l'autre, et une de ces personnes en a profité pour envoyer un SMS", a précisé une source à l'Agence France-Presse. Les sujets ne sont restés visibles que quelques minutes sur internet, le ministère de l'Education nationale ayant obtenu leur retrait immédiat, mais des internautes ont toutefois eu le temps de les relayer sur les réseaux sociaux.
Une ado entendue par la police
Mardi, une jeune fille s'accusant d'avoir divulgué les sujets sur son compte Twitter s'est présentée dans un commissariat de police de la banlieue parisienne. Entendue par la police et les gendarmes de la brigade nationale chargée de la lutte contre la cybercriminalité, elle a été laissée libre. La jeune fille avait repris les sujets de philo de la filière littéraire, et les thèmes des sujets de la filière économie, une trentaine de minutes après le début des épreuves.
Les sujets ne sont habituellement rendus publics qu'une heure après le début des examens, c'est-à-dire lorsque les retardataires ne peuvent plus être admis aux épreuves. Compte tenu de la grève SNCF qui a fait craindre des retards pour les candidats se rendant dans leur centre d'examens en transports en commun, ce délai a été prolongé cette année à une heure et trente minutes. L'auteur d'une fuite risque 9 000 euros d'amende et jusqu'à trois ans d'emprisonnement.
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