Les 4 Vérités - Baccalauréat : "C'est en quelque sorte toute la société qui juge les enfants", déclare Claude Halmos
Claude Halmos, psychanalyste, est l'invitée de Roland Sicard sur le plateau des 4 Vérités de France 2 ce mercredi 15 juin.
Dans son dernier livre, Savoir être publié aux éditions Fayard, la psychanalyste Claude Halmos affirme qu'il y a des élèves qui refusent de réviser pour le baccalauréat, dont l'épreuve de philosophie a lieu ce mercredi matin. "C'est ce que disent tous les parents qui se plaignent et qui sont inquiets. En général, c'est parce que ces enfants n'ont pas appris à travailler depuis qu'ils sont petits", explique Claude Halmos dans les 4 Vérités ce matin.
"Ce n'est pas facile pour un enfant de travailler, car le fonctionnement normal d'un petit c'est de faire ce que je veux, comme je veux quand je veux et surtout si ça me fait plaisir. Ce qui n'est pas terrible pour le travail scolaire parce que c'est d'abord du déplaisir", précise-t-elle. "Il faut que les parents lui imposent de travailler. Les parents sont là pour mettre des sens interdits à l'enfant. Tout le monde travaille, tes parents, tes frères, tes soeurs, donc tu travailles aussi".
Le bac, temps du passage à la vie adulte
Le bac est un peu le passage à la vie adulte. "C'est pour ça que c'est tellement angoissant pour les enfants, ainsi que pour les parents. C'est le passage à la rive adulte d'autant plus que c'est la première fois qu'ils vont être évalués par des gens qu'ils ne connaissent pas. C'est un peu comme si c'était toute la société qui les jugeait", affirme Claude Halmos.
Le stress du bac touche aussi les parents. "Ils doivent relativiser. Le bac, c'est important, mais il y a des gens très bien qui ont échoué la première fois", rappelle la psychanalyste. Des études montrent enfin que les adolescents sont plus stressés qu'ils ne l'étaient il y a dix ans ou plus. Pour elle, "ça tient énormément à la situation du monde actuel. Même si on a bien travaillé, ça va être difficile de trouver du travail et les jeunes le savent. Donc ça leur met la pression".
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