: Info franceinfo Fuites des sujets du bac : l'établissement du surveillant mis en examen assure que ses "procédures ne sont pas mises en cause"
Dans un communiqué que franceinfo a pu consulter, le lycée privé Ozar Hatorah "condamne sans ambiguïté" la fuite des sujets.
Alors qu'un surveillant du lycée privé Ozar Hatorah de Créteil a été mis en examen pour complicité de fraude dans un examen, l'établissement assure mardi 9 juillet dans un communiqué transmis aux parents d'élèves que, "à ce stade", les procédures de l'établissement de confession juive ont été vérifiées et "ne sont pas mises en cause".
Quatre personnes ont été mises en examen, vendredi 6 juillet, dans l'affaire des fuites des sujets des épreuves de mathématiques dans les séries ES et L du baccalauréat : deux candidats, et deux adultes. L'un d'eux est surveillant du lycée Ozar Hatorah de Créteil (Val-de-Marne), un établissement privé sous contrat connu pour ses excellents résultats. L'homme de 37 ans est soupçonné d'avoir eu accès aux sujets et de les avoir revendus.
"Un surveillant du lycée Ozar Hatorah de Créteil vient d’être mis en examen pour complicité de fraude dans un examen", explique l'établissement dans le communiqué transmis aux parents d'élèves, que franceinfo a pu consulter. "L’institution dans son ensemble est profondément choquée par un agissement que nous condamnons sans ambiguïté, et qui contrevient aux valeurs qu’elle transmet au quotidien", affirme le communiqué du lycée.
"Un simple pion", selon l'avocat
L'avocat du surveillant mis en examen, Maître Samuel Habib, rappelle que son client est un "simple pion". Selon lui, "il n'avait pas la possibilité matérielle, technique et surtout la qualité pour accéder à ces informations confidentielles et pour les faire fuiter". Il juge impossible que son client ait pu, "tout seul, dans son coin, récupérer les sujets, les communiquer et les monnayer".
Je ne sais pas si l'établissement a indiqué sciemment et explicitement à mon client de procéder à des fuites des sujets du bac. Mais je me pose la question : comment un simple surveillant a pu accéder à ces informations, sachant que la procédure très stricte interdit à tout autre personne que le chef d'établissement d'avoir accès au dossier ?
Me Samuel Habib, avocat du surveillant
De son côté, le lycée assure dans son communiqué que "l’accompagnement a toujours été privilégié sur l’élitisme. Nous pouvons affirmer qu’aucune pression n’a jamais été exercée sur qui que ce soit."
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