Ce qui fait débat : faut-il instaurer une sélection à l'entrée à l'université ?
C'est une des grandes réformes annoncées par Emmanuel Macron et elle marque une rupture. C'est l'instauration d'une sélection à l'entrée de l'université pour limiter l'échec chronique dans certaines filières.
Avoir son bac, c'est le ticket d'entrée dans le monde étudiant. La seule condition pour que l'université vous ouvre les portes. À la rentrée prochaine, ils seront 40 000 étudiants supplémentaires. Mais pendant sa campagne, Emmanuel Macron imagine une entrée sous conditions à l'université. "Chaque université affichera les prérequis de chacune des formations qu'elle propose", assurait-il dans son programme. Alors faut-il de la sélection à la fac ? La question fait débat.
Éviter les erreurs d'orientation
Pour la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur, la situation actuelle n'est pas satisfaisante. "Envoyer des étudiants, sans avoir vérifié s'ils ont la capacité de réussir, c'est les mettre dans une situation d'échec", assure Frédérique Vidal. Sélectionner, c'est aussi la solution parce qu'il n'y a plus de place pour accueillir le flux toujours plus important d'étudiants. Résultat, dans les filières engorgées comme le sport et la psychologie, la sélection des dossiers se fait par tirage au sort. Une solution dont la ministre ne veut plus. Autre argument pour la sélection : éviter les erreurs d'orientation. Toutes filières confondues, en première année, six étudiants sur dix échouent.
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