Une "classe-action" à Agen contre des notes très basses à l'oral du bac français
Les parents de vingt élèves d'un lycée privé s'étonnent des mauvais résultats obtenus par leurs enfants et ont envoyé une série de courriers au rectorat.
Les lycéens ont-ils été lésés par l'examinateur ? Des parents d'élèves d'un lycée privé d'Agen (Lot-et-Garonne) sont en train d'adresser des courriers au rectorat de Bordeaux. Ils s'étonnent des mauvais résultats obtenus par leurs enfants à l'issue de l'oral du baccalauréat de français, le mois dernier. "Sur les 21 élèves de la série L de la classe, un seul a obtenu 10 et il y a surtout eu des 6", a relevé Virgil Javorschi, dont la fille Jade a récolté un 8.
Vendredi 9 août, une quinzaine de parents de cette classe du lycée Saint-Caprais avaient adressé individuellement un courrier de réclamation au rectorat qui, jusqu'à présent, est resté lettre morte. "J'ai peur que ces mauvaises notes soient liées à l'origine de l'établissement de ma fille. C'est un lycée privé et l'examinateur lui a demandé, comme à tous les autres candidats, dans quel établissement ils étudiaient", indique Véronique Mazenq, dont la fille Garance a obtenu 6 sur 20 à l'oral et un 12 sur 20 à l'écrit. "Il n'a pas regardé ma convocation, sur laquelle est indiqué mon lycée, mais il m'a demandé de quel établissement je venais", se souvient une autre élève, Christelle.
"Une injustice claire et flagrante"
Lors de l'oral, Christelle, qualifiée de meilleure élève de la classe en français, selon tous ses camarades, a obtenu seulement 5, alors qu'elle avait le sentiment d'"avoir fait une bonne analyse de texte". Pour les parents, ces mauvais résultats sont d'autant plus étonnants que la quinzaine d'élèves de la classe qui sont en section S "ont eu un autre examinateur à l'oral et des notes, à l'exception de trois d'entre eux, allant de 12 à 17", a affirmé Véronique Mazenq. "Pourquoi une telle discrimination ?", s'interroge, en colère, Nina Mouysset, la mère de Christelle.
Sur les 21 parents d'élèves concernés, 20 entendent adresser dans les prochains jours un courrier au ministre de l'Education, Vincent Peillon, ainsi qu'à François Hollande, afin de leur faire part de ce qu'ils considèrent comme "une injustice claire et flagrante". "Malheureusement, on ne peut pas espérer que la note de l'oral soit revue, regrette Véronique Mazenq. La seule possibilité que nous ayons, c'est qu'à l'issue de la terminale, la moyenne de leurs notes au bac soit rehaussée".
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