Bac : trois leçons de vie à retenir de cette édition 2013
Francetv info vous raconte les mésaventures de certains bacheliers (et ce qu'il faut en retenir).
Anti-sèches, téléphone caché dans les toilettes ou nonchalamment oublié sur les genou, sosie plus futé ou écouteurs planqués sous les cheveux longs : "On connaît tous autour de nous quelqu'un qui a triché pendant l'examen [du baccalauréat]", déclarait le 12 juin un étudiant, invité par l'AFP à commenter la présentation par le ministre de l'Education, Vincent Peillon, du dernier dispositif anti-fraude. Car, depuis que le bac existe, la tricherie sévit. Mercredi 19 juin, une maman a même tenté de prendre la place de sa progéniture lors de l'épreuve d'anglais.
Alors que le bac 2013 n'a commencé que depuis deux jours, francetv info en a tiré quelques leçons de sagesse, à l'usage des futurs bacheliers.
Ne pas croire que plus c'est gros, plus ça passe
La supercherie n'est pas passée inaperçue. Une quinquagénaire a été prise en flagrant délit, mercredi, alors qu'elle tentait de prendre la place de sa fille lors d'une épreuve d'anglais du baccalauréat. Vers 15h30, le proviseur d'un lycée du 10e arrondissement de Paris a prévenu les policiers "d'une tricherie en cours" lors d'une épreuve d'anglais organisée dans son établissement.
Cette femme de 52 ans a été repérée par une surveillante qui avait vu le visage de la véritable candidate lors d'une épreuve de philosophie dans l'établissement, quelques jours plus tôt. "Elle s'est vite rendu compte que ce n'était pas la même", a raconté la police. Les forces de l'ordre ont alors conduit la mère au commissariat du 10e arrondissement, où elle a été "entendue librement".
Si le remplacement d'un candidat par un autre (la grande sœur matheuse ou l'ami en prépa) semble particulièrement culotté, il semblerait pourtant qu'il fonctionne à l'occasion. Dans son émission "Touche pas à mon poste", l'animateur de D8 Cyril Hanouna s'est vanté d'avoir obtenu le baccalauréat en trichant "dans toutes les matières". A l'oral d'anglais, "j'ai envoyé un gars à ma place (...) un pote qui me ressemblait (...) Cet abruti il a eu 7".
Dans ce cas de faute grave, le tricheur risque trois ans de prison et une amende de 9 000 euros.
Cesser de penser que votre smartphone est votre ami
"Le smartphone est aujourd’hui l’accessoire favori des tricheurs au bac", indiquait fin mai Le Nouvel Obs.com, recensant les gadgets high-tech susceptibles de pimenter l'édition 2013 du bac. En 2012, l'utilisation frauduleuse de téléphones portables a représenté près de 40% des fraudes, soit 166 cas sur 419 suspicions de fraude (sur plus de 717 400 candidats), selon le ministère de l'Education.
Mais il est aussi l'accessoire le plus surveillé : interdits des salles d'examen, il est de moins en moins prudent de le garder au chaud dans la poche. Cette année, toutes les académies (contre cinq en 2012) sont équipées de détecteurs de téléphones portables qui circuleront de façon aléatoire entre les centres d'examen tout au long des épreuves. Ceux qui prendront le risque encourent au mieux un blâme, au pire l'exclusion durant cinq ans de tout établissement public du supérieur, voire l'exclusion définitive.
Se méfier du karma
Si vous croyez que vous pouvez échapper aux sanctions censées punir les fraudeurs, détaillées par l'Etudiant.fr, craignez au moins le karma. Une jeune fille qui passait lundi matin l'épreuve de philosophie en a fait les frais, a rapporté la Charente-Libre. Elle aurait été surprise en train d'utiliser son smartphone. "Invitée à sortir de la salle, gagnée par l'émotion, elle a fait une chute dans l'escalier", écrit le quotidien régional. La chute est sans gravité, poursuit l'article, mais une enquête interne a été lancée "pour déterminer si la suspicion est fondée".
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