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Auchel : la fin des logements miniers

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Article rédigé par franceinfo
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Ces cités construites près des mines accueillaient les familles d'ouvriers C'est une page d'histoire industrielle qui se tourne. Mais pas toujours sans regrets. La cité 3 d'Auchel est en cours de démolition. Certains des habitants ont bien du mal à la quitter.

Au fond de la cour, la réserve de charbon. Dans la cité 3, c'est un héritage des mines, une tradition familiale pour Nicole, fille et épouse de mineur.

Ici, tout le monde se chauffe au charbon. On n'a pas de gaz, nous.

Elle sait qu'elle va devoir bientôt quitter sa maison.

A 79 ans, partir d'ici! Abattre les maisons. Pfff.

C'est pour elle un arrachement.

Je suis venue au monde au 105 rue des Ecoles. Puis je me suis mariée et je suis venue ici. Je vais pleurer quand je partirai.

Des petites maisons les unes contre les autres. Des corons aux intérieurs coquets, mais aux extérieurs souvent dégradés Depuis 3 semaines, les bulldozers ont entamé un pan de mémoire. Le bailleur gère 62.000 anciens logements miniers dans la région.

C'est trop petit, mais l'autre partie est intéressante.

Les gens comprennent que si on ne réhabilite pas, ce n'est pas pour détruire des logements miniers, mais parce qu'ils ne sont pas adaptés. On réhabilite ce qui peut l'être, en investissant parfois jusqu'à 100.000 euros. Mais ici, ce n'est pas raisonnable.

Sur les 300 logements de la cité, 140 restent occupés. Jocelyne a déjà déménagé une fois. Aujourd'hui, elle résiste.

Je suis toujours dans mes corons. Je bouge pas.

Toi aussi, il faudra le faire. Il nous a dit qu'il y aurait 82 logements rénovés en pavillonnaire.

On a été élevés là. Nos maisons sont plus costauds que celles de là-bas.

Au bout de la rue, des maisons neuves. Mais y habiter coûtera plus que les 270 euros par mois d'un coron. Le patrimoine minier a été classé à l'Unesco, mais leur cité ne figure pas sur la liste.

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