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Royaume-Uni : les scientifiques autorisés à manipuler des embryons humains

Il s'agit de l'une des premières autorisations de manipulation d'embryons humains dans le monde. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Photo du Centre d'étude et de conservation du sperme humain de Rennes, datée du 30 novembre 2000, montrant un embryon humain (blastocyste) en éclosion, 6 jours après la micro-injection d'un spermatozoïde.  (MARCEL MOCHET / AFP)

Progrès médical ou eugénisme ? Des scientifiques ont été autorisés à manipuler, pour la première fois au Royaume-Uni, des embryons humains à des fins de recherche, a annoncé lundi 1er février l'autorité britannique de la fertilisation humaine et de l'embryologie, la HFEA. Cette autorisation concerne l'utilisation de la méthode Crispr-Cas9, qui permet de cibler les gènes défaillants dans l'ADN afin de les neutraliser plus précisément.

La décision est importante, car il s'agit de l'une des toutes premières autorisations de manipulation d'embryons humains. La demande avait été déposée au mois de septembre afin d'étudier les gènes en jeu lors du développement des cellules qui vont ensuite former le placenta, pour essayer de déterminer pourquoi certaines femmes font des fausses couches.

Interdiction de transplanter les embryons sur des femmes

La modification génétique d'embryons à des fins de traitement est interdite au Royaume-Uni. Elle est en revanche autorisée depuis 2009 dans la recherche, à condition, entre autres, que les embryons soient détruits au bout de deux semaines maximum. Mais c'est la première fois qu'une telle demande a été formulée, avait précisé en septembre la HFEA. Cett dernière a confirmé qu'il serait interdit d'utiliser les embryons pour les transplanter sur des femmes.

En avril, des chercheurs chinois avaient annoncé être parvenus à modifier un gène défectueux de plusieurs embryons, responsable d'une maladie du sang potentiellement mortelle. Une première qui avait soulevé des inquiétudes et des questions éthiques. Les scientifiques chinois avaient eux-mêmes indiqué avoir "eu de grandes difficultés" et affirmé que leurs travaux "montraient la nécessité urgente d'améliorer cette technique pour des applications médicales".

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