Artisanat : potiers et céramistes
Nous poursuivons maintenant notre série sur ces filières dans le monde de l'artisanat. Aujourd'hui, on s'intéresse aux potiers-céramistes. Ils subissent de plein fouet mais les produits de qualité sont toujours très demandés et les jeunes en formation assures de trouver un poste.
Le geste est précis, le regard soutenu. Kris Tonin reproduit une tasse du XVIIIe siècle pour la manufacture de Sèvres. Tout est fait à la main.
On a rogne tout l'intérieur de la tasse pour mettre l'épaisseur, grâce à des outils comme ça, des percutiers. Ceci pour avoir le poids parfait et la translucidité de la tasse. Il y a un niveau d'exigence, c'est ce qui me plaît dans ce métier. Ça permet de se dépasser.
Kris Tonin n'a pas choisi ce métier par hasard. Il a derrière lui 11 générations de potiers. Ses ancêtres travaillaient le grès, lui a choisi la porcelaine.
J'ai commencé à tourner à 8 ans, après j'ai fait un CAP de tourneur, je voulais faire ça depuis toujours.
Peu d'écoles proposent la formation de céramiste. Les jeunes s'installent à leur compte ou trouvent des débouchés dans les entreprises qui ont pu résister à la concurrence asiatique. Comme la Manufacture, elles doivent assurer la relève.
Il faut du temps pour former des jeunes, on a 3 ans d'apprentissage, mais il faut en réalité une dizaine d'années pour acquérir les qualités d'un tourneur.
La Manufacture compte une trentaine de métiers autour de la céramique. Dés savoir-faire rémunérés 2500 euros, mais certains peuvent gagner plus en se tournant vers l'art et le design.
Il faut prouver qu'on peut faire des choses qui sortent du commun, moi c'est ce que je veux faire.
Cette tasse du XVIIIe dorée à l'or fin est en vente. Et, consacrétion suprême, le jeune potier peut y apposer sa signature.
L'affaire fait grand bruit, à quatre jours du départ du Tour de France.
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