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Une ONG alerte sur les dangers des selfies de touristes qui posent avec des animaux sauvages

World Animal Protection affirme que nombre de ces selfies sont en fait des mises en scène avec des animaux capturés et traités avec cruauté pour des poses avec des touristes qui ignorent tout de ces méfaits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Selon l'organisation écologiste, le nombre de selfies avec des animaux sauvages publiés sur Instagram a augmenté de 292% ces trois dernières années. (WORLD ANIMAL PROTECTION / AFP)

Des clichés qui semblent innocents, mais qui sont en réalité particulièrement dangereux. Selon un rapport publié mardi 3 octobre par l'ONG World Animal Protection (document PDF en anglais), de plus en plus de touristes prennent des photos avec des animaux sauvages qui sont en fait traités avec cruauté.

Selon l'organisation écologiste, le nombre de selfies avec des animaux sauvages publiés sur Instagram a augmenté de 292% ces trois dernières années. Plus de 40% des clichés analysés montrent des personnes "se comportant de façon inappropriée avec les animaux".

World Animal Protection affirme que nombre de ces selfies sont en fait des mises en scène avec des animaux capturés et traités avec cruauté pour des poses avec des touristes qui ignorent tout de ces méfaits.

À l'abri des regards, ces animaux sont souvent frappés pour être soumis, séparés de leurs mères ou de leurs enfants et maintenus secrètement en captivité

World Animal Protection

L'Amazonie particulièrement concernée

Les animaux sont aussi sans cesse attirés avec de la nourriture, une alimentation "qui pourrait avoir un impact négatif à long terme sur leur organisme et sur leur comportement". "Trop souvent, la cruauté qui rend ces animaux soumis et disponibles est totalement invisible aux yeux des touristes", résume le rapport.

Une pratique très répandue dans la région amazonienne: dans la ville brésilienne de Manaus, par exemple, 18 agences de tourisme mentionnées dans le rapport offrent la possibilité de "toucher des animaux et prendre des photos avec eux" dans 94% de leurs excursions.

"Nous avons des raisons de croire que la plupart ne survivent pas plus de six mois à ces maltraitances", dénonce l'ONG.

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