Une équipe spécialisée pour abattre un loup déployée dans les Ardennes
Une équipe spécialisée pour abattre un loup va être déployée dans les Ardennes, annonce mercredi 11 septembre à France Bleu Champagne-Ardenne la préfecture du département. Cette décision a été prise après que l'État a autorisé un éleveur, basé à Briquenay, près de Vouziers, à tirer sur l'animal pour l'abattre.
Depuis le 9 mai, cet éleveur, qui souhaite rester anonyme, a perdu deux moutons et cinq bovins. Le 2 septembre dernier, la préfecture a donc publié un arrêté en ce sens. Mais cet éleveur d'ovins et de bovins ne détenant pas de permis de chasser, il n'a pas le droit de tirer lui-même sur le loup. Le préfet a donc décidé pour la première fois dans le département de déployer une équipe spécialisée pour s'en charger.
Cette équipe est composée de deux tireurs chasseurs, quatre lieutenants de louveterie et un agent de l'Office français de la biodiversité. Ils vont se relayer le soir, munis de lunettes à vision nocturne, aux abords de l'exploitation concernée, pour traquer le loup et le tuer. "Cet animal semble avoir un comportement déviant", justifie Christophe Fradier, directeur départemental des territoires des Ardennes (DDT). "Il ne consomme pas la majeure partie des animaux qu'il tue."
La solution de tuer l'animal ne convainc pas tout le monde
De son côté, Ludovic Beaurain, administrateur de la Fédération des éleveurs de moutons ardennais et maire de Villers-Devant-Mouzon, déplore une décision trop tardive. Pour lui, la solution n'est pas forcément d'abattre l'animal, il préfère opter pour sa capture et son placement dans des parcs. Pour le réseau Ferus, qui défend les grands prédateurs, exterminer le loup n'est pas non plus la solution. Son référent dans les Ardennes, Guy Castelain, appelle plutôt à "éduquer" l'animal. Il préconise des tirs d'effarouchement, avec des balles en caoutchouc, pour le faire fuir.
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