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Plan loup : des éleveurs assurent que des loups hybrides sont à l'origine d'une partie des attaques de troupeaux

Les éleveurs s'appuient sur une étude scientifique selon laquelle une partie des attaques serait due à des animaux hybrides du chien et du loup. Une espèce non protégée par la Convention de Berne. 

Article rédigé par franceinfo - (avec France Bleu Isère)
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Temps de lecture : 2min
Photo d'illustration d'un loup.  (MAXPPP)

Un collectif d'éleveurs et d'élus a présenté mercredi 23 novembre, à Grenoble, une étude scientifique selon laquelle une partie des attaques d'animaux attribuées à des loups serait en réalité due à des animaux hybrides du chien et du loup, donc non protégés, rapporte France Bleu Isère. Cette présentation intervient alors que le Plan loup 2018-2023 doit être examiné jeudi par le Conseil national de protection de la nature.

Alors que le loup est protégé par la Convention de Berne, "le loup hybride n'existe pas dans la loi. Le loup hybride est une espèce sauvage indéterminée, non protégée", explique à France Bleu, Bruno Lecompte, chevrier dans les Vosges.

Les éleveurs estiment que la part de loups hybrides est sous-estimée

Les commanditaires de l'étude ont envoyé des prélèvements effectués sur des animaux tués ou des poils et excréments de loups au laboratoire allemand ForGen, dont l'un des scientifiques est venu présenter les résultats, mercredi, à Grenoble. Les éleveurs estiment que la part de loups hybrides est donc supérieure aux chiffres avancés par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), selon lequel il n'y a pas plus de 10% d'hybrides parmi les loups.

Les pro-loups avancent, eux, la difficulté à distinguer les deux, semblables génétiquement à 99%, et soulignent que, si la Convention de Berne n'impose rien, elle recommande de protéger les hybrides autant que le loup.

Le plan loup 2018-2023, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier, encadre les indemnisations des éleveurs dont le troupeau a été attaqué ainsi que l'autorisation de tirer sur les prédateurs. Près de 10 000 ovins ont été tués en 2016 selon la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement d'Auvergne-Rhône-Alpes.

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