Les dernières baleines bleues menacées par des sonars militaires
Baleine à bosses, baleines bleue, baleine à bec... Plus de 80 espèces de cétacés passent dans cette zone du Pacifique Nord. Les scientifiques savent que les
sonars provoquent des échouages de ces mammifères. Ils l'ont vu après des
essais de l'OTAN au large des îles Canaries en 2002. Les militaires en sont
aussi conscients puisque la marine américaine elle-même finance plusieurs
recherches. Elles ont notamment permis de constater les dommages causés par les
sonars sur le système auditif des baleines. Des sonars qui peuvent aussi provoquer
des lésions cérébrales aux cétacés mais aussi générer des comportements de panique
pouvant les conduire à aller s'échouer sur le rivage.
Mais aller repérer des sous-marins ou des torpilles ennemis
est à ce prix selon la Marine américaine, qui estime qu'elle ne tuera pas plus
de 186 spécimens. Elle rappelle que les recherches pétrolières ou scientifiques
utilisent aussi des sonars ou des canons à air qui provoquent des ondes de choc
sous-marines. Mais l'impact est mesuré, souligne Yves Le Gall, responsable du
service acoustique sous-marine de l'Ifremer qui explique que les émissions des
sonars scientifiques sont différentes de celles des militaires et qu'il y a des
mesures prises pour préserver les animaux".
Mais ces protocoles ont leurs limites. Difficile de voir
tous les mammifères en surface et il n'y a par ailleurs aucun seuil maximum de
décibels fixés. On sait qu'à partir de 230 décibels sous l'eau les baleines
auront des lésions irréparables. En revanche on ne sait pas quel volume peut
les faire paniquer et les pousser à la côte. Et il ne reste pas plus de 12.000 baleines
bleues sur toute la planète.
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