Le mystère entourant la maladie de l'ours polaire Knut enfin résolu
Knut est mort d'une forme rare d'inflammation du cerveau qui n'avait été pour l'instant diagnostiquée que chez l'homme.
C'est la fin du mystère. L'ours polaire Knut, vedette planétaire du zoo de Berlin, est mort d'une forme rare d'inflammation du cerveau qui, jusqu'à maintenant, n'avait été diagnostiquée que chez l'homme selon une étude publiée jeudi dans Scientific Reports de la revue Nature. L'animal, mort en 2011 sous les yeux des visiteurs, souffrait d'une encéphalite à anticorps anti-récepteur du NMDA, une forme non infectieuse et auto-immune.
Son autopsie avait révélé, peu après sa mort, qu'il souffrait d'une "encéphalite d'origine inconnue". Des chercheurs allemands ont depuis repris en main le cas Knut et ont mis en évidence des concentrations élevées d'anticorps dans les cellules nerveuses du liquide céphalo-rachidien de Knut, révélateur de la maladie.
Réaction excessive du système immunitaire
"Ces maladies auto-immunes ont été découvertes en 2007 chez les humains et ne sont pas largement connues", explique Harald Prüss, du centre allemand pour les maladies neurodégénératives(DZNE). "Le système immunitaire de l'organisme réagit de manière excessive et produit des anticorps qui endommagent les cellules nerveuses". Cette étude met donc fin au mystère entourant la maladie de l'ours polaire mais révèle également que cette maladie ne touche pas que les hommes.
Premier ours polaire à naître en captivité depuis 30 ans au zoo de Berlin, Knut avait acquis son statut de star internationale quelques jours après sa naissance quand le monde avait découvert les photos d'une petite boule de poils blancs. Son destin tragique, marqué par la mort de son frère jumeau, l'abandon par sa mère et la mort de son soigneur, avait fait chavirer le coeur de millions de gens. Des peluches, des chansons, un film et des gadgets avaient été commercialisés.
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