Plus de 250 espèces de la flore de Guadeloupe menacées
Située au cœur d'un "point chaud" de la biodiversité mondiale, l'île des Antilles présente un patrimoine naturel extrêmement riche, mais d'une grande fragilité.
Le majestueux Courbaril, l'endémique palmier Glouglou ou encore le Gaïac aux fleurs bleues... Plus de 250 espèces de la flore de Guadeloupe sont menacées, principalement par la déforestation, selon de nouveaux résultats de la liste rouge des espèces menacées en France. La Guadeloupe présente un patrimoine naturel extrêmement riche mais fait face à un taux de déforestation particulièrement élevé, le plus fort de tout l'outre-mer, soulignent les institutions. Elles estiment que "la destruction, la dégradation et la fragmentation des milieux naturels constituent les principales menaces affectant les espèces végétales".
"Au total, au moins 5 espèces ont déjà disparu, 256 sont menacées et 110 autres sont quasi menacées", détaillent le Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), à l'origine de cette enquête sur la flore vasculaire indigène (les arbres, les fougères, les orchidées et d'autres plantes à fleurs..).
Palmier et fougère "en danger critique"
Le Courbaril, un arbre trouvé surtout en Basse-Terre, est classé "vulnérable" ; le palmier Dendé ou Glouglou et la fougère arborescente Cyathea "en danger critique". Tous sous l'effet du développement urbain et agricole. D'autres espèces font l'objet d'une "exploitation ciblée pour leurs propriétés ornementales ou médicinales ou pour leur bois" comme le Gaïac, un petit arbre résineux, classé "en danger".
Ces espèces sont aussi menacées par les bovins et les caprins domestiques laissés en liberté. C'est notamment le cas du beau cactus Tête à l'Anglais, classé "en danger critique". Au total, 15% la flore vasculaire indigène est menacée.
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