"Very cat Trip", la SPA lance une nouvelle campagne contre les abandons massifs de chats
La SPA lance une nouvelle campagne contre les abandons massifs de chats. "C'est l'animal qui est le plus recueilli, souligne Jacques-Charles Fombonne, le président de l'association qui rappelle qu'"une adoption, cela se réfléchit dans la durée".
"Si on l'abandonne, il se retrouve tout seul dans un univers qu'il ne connaît pas et qui est évidemment un univers hostile", a tenu à souligner mardi 8 juin sur franceinfo Jacques-Charles Fombonne, président de la Société protectrice des animaux (SPA), alors que la SPA lance ce mercredi une nouvelle campagne contre les abandons massifs de chats. La campagne est illustrée par un film d’animation, "Very cat Trip", qui sera diffusé à la télévision, sur les réseaux sociaux et dans plus de 200 salles de cinéma.
Jacques-Charles Fombonne en profite pour rappeler qu'"une adoption animale, cela se réfléchit dans la durée".
franceinfo : Pourquoi mettez-vous l'accent de votre campagne sur les chats ?
Jacques-Charles Fombonne : On parle quasiment toujours de l'abandon des chiens, et très peu des chats. Nous avons dans nos refuges 3 000 animaux à peu près en ce moment, et 1 000 chiens pour 2 000 chats. C'est l'animal qui est le plus recueilli. Pour deux raisons. Parce que physiquement, c'est plus facile à abandonner. Et puis parce qu'on se dit que le chat est capable d'attraper des oiseaux, d'attraper des petits mulots et de survivre tout seul dans la nature. Alors que c'est faux. C'est un animal domestique, il est nourri par l'homme, il a l'habitude de l'homme. Mais si on l'abandonne, il se retrouve tout seul dans un univers qu'il ne connaît pas et qui est évidemment un univers hostile.
Est-ce que, avec votre campagne, vous voulez montrer que l'on peut partir en vacances avec son chat ou que l'on peut aussi le laisser dans une pension pour chat ?
On peut le laisser dans des pensions pour chat. Cela coûte un peu d'argent. Mais on peut le laisser à des amis, à la famille, à des voisins. C'est vrai que c'est moins difficile au quotidien qu'avec un chien, c'est moins encombrant. Et cela participe à l'idée qui est la nôtre selon laquelle une adoption animale, cela se réfléchit et cela se réfléchit dans la durée. Je prends un chat pour faire plaisir à mes enfants au mois de décembre, qu'est-ce que je vais faire au mois d'août ? Est-ce que je vais pouvoir aller dans le même camping, dans la famille où je vais d'habitude, parce qu'il y a quelqu'un qui est allergique, parce qu'il y a quelqu'un qui n'aime pas les chats ? Et évidemment, si la réponse est positive à cet inconvénient, on ne prend pas l'animal, on ne l'adopte pas.
Est-ce que vous constatez que la crise sanitaire a eu un effet sur les abandons et que certains Français n'ont plus les moyens de s'occuper de leurs animaux ?
Pour le moment, pas tellement. On craignait énormément que des gens aient pris des animaux, puis ensuite les abandonnent. Rappelez-vous au premier confinement, si on avait un chien, on avait le droit d'aller se promener. Cela ne s'est pas produit. Ce que l'on craint, c'est dans les jours, dans les semaines, qui viennent, les gens qui ont pris des animaux ont vécu avec leurs animaux 24 heures par jour. Demain, on va reprendre le travail au bureau, à l'usine et le télétravail sera fini. Les animaux vont rester seuls, dans une situation qui, pour eux, est complètement nouvelle, qui va être une situation de stress et d'angoisse. Et il y a des choses toutes bêtes, comme les chiens qui risquent de se mettre à aboyer et des voisins qui ne seront pas contents. Ce sont des troubles qui vont perturber la vie quotidienne.
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