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Vidéo Après quatre mois d'infiltration dans un abattoir, il raconte

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Thomas s'est fait embaucher dans un abattoir afin de le filmer en caméra cachée pour l'association L214 Ethique et Animaux. Voici ce qu'il a découvert pendant ses 4 mois d'infiltration...
VIDEO. Après quatre mois d'infiltration dans un abattoir, il raconte Thomas s'est fait embaucher dans un abattoir afin de le filmer en caméra cachée pour l'association L214 Ethique et Animaux. Voici ce qu'il a découvert pendant ses 4 mois d'infiltration... (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Thomas s'est fait embaucher dans un abattoir afin de le filmer en caméra cachée pour l'association L214 Ethique et Animaux. Voici ce qu'il a découvert pendant ses 4 mois d'infiltration...

Des animaux maltraités qui restent 48 heures sans manger... Thomas SaIdi est enquêteur de L214 et pendant quatre mois, il s'est infiltré dans un abattoir en se faisant passer pour un employé. "J'ai découvert plusieurs choses assez inquiétantes." L214 a choisi cet abattoir en particulier car l'association avait reçu plusieurs alertes au sujet de la protection animale. "Le premier jour de travail, j'arrive sur le parking de l'abattoir et j'entends les cris des animaux, les cris des vaches, et je comprends tout de suite que je ne me suis pas trompé d'endroit", se souvient-il. En tant qu'agent vétérinaire, Thomas était affecté à deux postes : "le premier, c'était le contrôle des carcasses et des abats, et le deuxième, c'était l'inspection de l'abattage rituel, donc vérifier que l'abattage des animaux se passe conformément à la réglementation", explique-t-il.

Une absence de formation

Au fil du temps, Thomas constate que ces réglementations ne sont pas respectées : "Des animaux arrivent blessés, par exemple avec des fractures à la jambe, et ces animaux peuvent rester 10 heures sur le site avant d'être abattus, alors que la réglementation exige que les animaux qui arrivent blessés, qui ne peuvent pas se déplacer, soient abattus le plus rapidement possible." Au fil de son infiltration, Thomas a constaté que les défaillances des services vétérinaires étaient notamment dues à une absence de formation. "Moi, on m'a donné quelques explications sur le tas, sur le terrain, pendant une semaine ou deux, avec des informations parfois contradictoires", raconte-t-il.

À l'issue de l'enquête, l'association L214 a décidé de porter plainte contre Bigard et contre l'État et, en parallèle, de lancer une pétition pour demander l'interdiction de l'abattage sans étourdissement et l'interdiction du transport des vaches gestantes.

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