Maltraitance animale : on peut désormais appeler le 3677 pour faire des signalements

Ce numéro d'appel national vise notamment à simplifier les signalements de maltraitance, les trier et mieux les identifier.
Article rédigé par franceinfo
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En 2021, les gendarmes ont enregistré 12 000 infractions visant des animaux domestiques. (CAVALIER MICHEL / HEMIS.FR / HEMIS.FR)

Le 3677, le numéro d'appel national pour signaler les maltraitances animales, est lancé lundi 24 juin. Cette ligne téléphonique est ouverte 7 jours sur 7, de 9h à 19h du lundi au vendredi et de 10h à 17h le week-end.

Le Conseil national de la protection animale (CNPA) est à l'initiative pour simplifier les signalements. "De très nombreux témoins de maltraitances ne savent pas comment faire, qui appeler", note Loïc Dombreval, vétérinaire, président du CNPA et ancien député. "Parfois, ils envoient un mail ou passent un coup de téléphone à cinq, dix, quinze, vingt associations, organisations ou forces de sécurité intérieure pour signaler la maltraitance. L'animal reste en danger et parfois meurt", déplore-t-il au micro de France Inter.

Trier les signalements

L'objectif est aussi de "fiabiliser" les signalements, car certains sont "abusifs", explique Loïc Dombreval. Par exemple : "J'ai vu quelqu'un qui a tiré trop fort sur la laisse du chien. Ce n'est pas bien, mais ce n'est quand même pas une maltraitance qui réclame une peine." Le président du Conseil national de la protection animale ajoute qu'il y a aussi "des signalements malveillants, notamment à cause de conflits de voisinage". Ainsi, l'association "va faire ce travail de fiabilisation des appels téléphoniques" pour "faire gagner du temps" aux forces de l'ordre en leur renvoyant uniquement les appels jugés sérieux.

Le CNPA souhaite également avoir des données plus précises : types de maltraitances animales, animaux concernés, chiffres... Le dernier bilan remonte à 2021. Cette année-là, "les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 12 000 infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité", précise le ministère de l'Intérieur sur son site. "Un nombre en augmentation de 30 % par rapport à 2016, soit une augmentation de 5% en moyenne par an", selon cette même source. Parmi ces infractions, "35 % correspondent à des mauvais traitements, 34 % à des sévices graves, 14 % à des atteintes involontaires à la vie et à l'intégrité de l'animal et 5 % à des abandons". Les chiens (46%) et les chats (24%) "sont les principales victimes", selon le ministère de l'Intérieur.

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