Landes : la SPA "condamne" l'euthanasie des macaques d'un parc animalier
La Société protectrice des animaux se dit "indignée par cet acte réalisé à l'insu des associations de protection animale". Quelque 150 macaques de Java du parc animalier de Labenne ont été tués car, selon les autorités, ils étaient porteurs d'un virus.
La Société protectrice des animaux (SPA) a condamné dimanche 21 mai l'abattage préventif de quelque 150 macaques de Java issus du parc animalier la Pinède des singes de Labenne (Landes), en grande majorité porteurs d'un virus d'herpès neurologique potentiellement mortel pour l'homme.
Dans un communiqué, la SPA se déclare "indignée par cet acte réalisé à l'insu des associations de protection animale". Elle demande par ailleurs que "des solutions soient trouvées pour les deux singes" en fuite, qui auraient, selon le journal Sud Ouest, échappé aux abattages effectués par les services vétérinaires du département, vendredi 19 mai.
"Les avis scientifiques (...) sont loin d'être unanimes"
Selon l'association, "les avis scientifiques concernant l'état sanitaire de ces animaux sont loin d'être unanimes et il apparaît essentiel et urgent que soit mis en place un comité regroupant l'ensemble des professionnels de la santé et de la protection animale pour statuer sur le devenir durable de ces animaux".
Le parc animalier, mis en liquidation judiciaire en avril 2016, avait vu son activité suspendue par arrêté préfectoral en janvier de la même année. Les autorités avaient en effet constaté à plusieurs reprises de "graves dysfonctionnements", notamment des évasions répétées d'animaux, une reproduction non maîtrisée qui avait porté de 60 à 165 le nombre de macaques en quelques années, mais surtout des mesures prophylactiques (contre l'apparition de maladies) parcellaires, précisait la préfecture dans un communiqué.
L'euthanasie des singes a été mise en œuvre "dans le strict respect des règles en vigueur", selon la préfecture. A l'issue de l'opération, l'évacuation sécurisée et le traitement des sous-produits animaux, pour supprimer tout risque viral, avaient été immédiatement assurés par le service d'équarrissage, sous le contrôle de l'Etat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.