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Des députés de plusieurs groupes veulent interdire la chasse à courre

La proposition de loi suggère que cette pratique soit punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des députés de plusieurs groupes, y compris de la majorité, ont plaidé mardi 6 février 2018 pour une proposition de loi commune. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Des députés de plusieurs groupes, y compris de la majorité, ont plaidé mardi 6 février pour une proposition de loi commune, déposée à l'initiative de Bastien Lachaud (élu de La France insoumise en Seine-Saint-Denis), afin d'interdire la chasse à courre, pratique qu'ils jugent "minoritaire" et "barbare". La vingtaine de signataires "ne protestent pas contre tous les modes de chasse" mais veulent mettre fin à une pratique "minoritaire", "barbare", "sans aucune utilité sociale", a argumenté Bastien Lachaud en présentant la proposition de loi à la presse.

Les signataires, élus des Républicains, du PCF, de La France insoumise, de La République en marche et du MoDem, ont rappelé un épisode survenu en octobre 2017 dans l'Oise, lorsque des veneurs ont abattu un cerf qui avait trouvé refuge dans le jardin de particuliers. Cela avait créé de l'émoi et une pétition lancée par la Fondation 30 millions d'Amis "pour l'abolition de la chasse à courre" avait alors recueilli près de 143 000 signatures.

Nicolas Hulot a priori favorable à ce texte

La proposition de loi reprend les articles d'une proposition de loi déposée par la sénatrice et ancienne ministre Laurence Rossignol (PS) le 22 novembre 2017 visant à interdire "la chasse à courre, à cor et à cri", mais jamais inscrite à l'ordre du jour parlementaire. Elle suggère que cette pratique soit punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.

Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, avait indiqué fin novembre souhaiter "conduire bientôt une grande réflexion sur la condition animale avec le ministre de l'Agriculture". "Certaines pratiques, comme la chasse à courre, prolongent l'agonie et le stress de l'animal. Cela me heurte profondément", avait-il dit dans une interview à L'Obs.

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