Animaux : chez les chiens, la race pas responsable des morsures
L’habits ne fait pas le moine, et la race de chien ne détermine selon l’Anses pas forcément sa dangerosité. Une étude publiée lundi 8 février indique que les morsures dépendent d’une multitude de facteurs.
Selon les dernières études de l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le risque d’être mordu ne dépend pas de la race du chien, mais d’une multitude de facteurs. Parmi eux, "le chien, son développement, (ou) son âge", détaille Matthieu Schuler, directeur de l’évaluation des risques de l’ANSES, mais aussi son éducation et "la personne susceptible d’être mordue", qui peut malgré elle émettre des signaux. Aussi, avec son allure de peluche et ses yeux tendres, le Cocker fait partie des chiens qui mordent le plus, comme le Jack Russell. "Quand je me suis fait mordre, c’est par un petit truc comme ça, (…) bien souvent les petits chiens sont plus mauvais que les gros", racontait d’ailleurs une factrice aux équipes de France Télévisions, en juin 2019.
Les chiens dits "gentils" mordent aussi
Plusieurs dizaines de milliers de morsures sont déclarées chaque année en France. Les chiens mâles et adultes ont souvent en cause. Educateur canin, Laurent Botiuk reçoit une quarantaine d'appels de propriétaires par jour, pour la plupart mordus, parfois par des chiens en apparence dociles. "Il est très rare que ce soit des American Staff, des Rotweiller, des chiens de première ou de deuxième catégorie, explique ce dernier. Il y a beaucoup de Malinois en ce moment, des Bergers australiens, des Labradors, des chiens dit gentils." En France, la réglementation se fonde sur la race pour classer les chiens dits dangereux. Cette méthode a déjà été abandonnée par plusieurs pays, dont l’Italie.
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